Les doses de rayonnements cosmiques sur Mars sont acceptables pour les explorateurs humains.
Traduction du communiqué de la Mars Society par Pierre Brisson Les mesures faites par le détecteur de radiations, « RAD », (pour « Radiation Assessment Detector ») embarqué sur le rover Curiosity de la mission « MSL »de la NASA, montrent que le niveau de radiations cosmiques d’origine galactique, « GCR » (« GalacticCosmic Ray »), à la surface de la planète rouge est environ la moitié de celui mesuré par le même instrument pendant le voyage interplanétaire. Les taux interplanétaires de radiations de type GCR ont déjà été mesurés par l’instrument MARIE à bord du vaisseau spatial Mars Odyssey lors de son voyage vers la planète rouge en 2001 et se sont révélés environ deux fois plus importants que ceux enregistrés en orbite basse terrestre, « LEO » (« Low Earth Orbit »). Ainsi, en les combinant, on constate que les résultats de MARIE et de RAD indiquent des taux de GCR à la surface de Mars à peu près identiques à ceux subis par les astronautes en LEO. Cela signifie que des doses de GCR ne seront pas un empêchement pour l’exploration de Mars par des hommes. Vous trouverez ci-dessous un graphique des mesures de radiations publié par l’équipe RAD de Curiosity. (Doc. NASA/JPL-Caltech/SWRI) Veuillez noter que les chercheurs ayant travaillé sur les données recueillies par MARIE rapportent des taux de radiations de type GCR allant de 0,28 Sv (28 rem) à 0,73 Sv (73 rem) par an. En prenant une moyenne de 50 rem / an comme dose debase de radiations interplanétaires, on peut estimer qu’une mission martienne habitée qui mettrait 6 mois pour aller sur Mars (ce qu’a fait Odyssey en 2001), qui passerait ensuite 18 mois sur la surface martienne et mettrait à nouveau 6 mois pour revenir sur Terre, recevrait une dose totale de GCR de 88 rem. On estime qu’une telle dose représenterait un risque statistique d’environ une chance sur cent de développer un cancer mortel plus tard dans la vie, en supposant que la science médicale ne fasse aucun progrès. Elle représenterait donc une modeste partie du risque encouru par les astronautes dans le cadre d’une mission martienne. En outre un certain nombre d’astronautes et de cosmonautes qui ont travaillé sur l’ISS ou les stations spatiales Mir, ont déjà reçu l’équivalent, sans incidence de cancer chez aucun d’entre eux. Il est donc maintenant confirmé que les hypothétiques systèmes de propulsion radicalement nouveaux qui permettraient des temps de transit pour Mars beaucoup plus rapides et / ou la capacité de quitter la planète rouge indépendamment des fenêtres de lancement, ne seront pas nécessaire pour permettre à l’homme d’explorer Mars. Avec ces premiers résultats importants, Curiosity a tué le dragon mythique des radiations qui jusqu’à présent barrait le chemin vers Mars.
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