La sonde européenne Mars Express a apporté des éléments nouveaux sur les aurores survenant dans la haute atmosphère martienne selon des mécanismes semblables à ceux qui créent les aurore polaires sur Terre. Mars n’a plus le champ magnétique global qui, sur Terre, conduit les particules atomiques chargées en provenance du soleil vers les régions polaires où elles produisent les phénomènes d’aurores boréales ou australes. Mais de petits champs magnétiques résiduels locaux favorisent la localisation d’aurores martiennes au dessus des hautes terres de l’hémisphère Sud qui ont détectées dans l’ultraviolet par l’instrument SPICAM de Mars Express, peu après sa mise en orbite en 2003.
Ces phénomènes ont pu maintenant faire l’objet d’analyse sur 10 ans et un article vient de paraitre dans le « Journal of Geophysical Research: Space Research » sous la direction de Jean-Claude Gérard de l’université de Liège ainsi que dans « Icarus » sous la direction de Lauriane Soret également de l’université de Liège Dix neuf aurores ont été détectées ne durant que quelques secondes et localisées vers 140 km d’altitude.
Les emplacements des 19 aurores détectées à la frontière des zones à champ magnétique résiduels élevés (rouges) de l’hémisphère Sud (doc.ESA/ATG medialab; data: J-C. Gérard & L. Soret (2015))
Les mécanismes de création et localisation des aurores martiennes (doc.ESA/ATG medialab; data: J-C. Gérard & L. Soret (2015))
Références:
Voir l’article en anglais sur le site ESA (http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/Shining_a_light_on_the_aurora_of_Mars) et également:
“Concurrent observations of ultraviolet aurora and energetic electron precipitation with Mars Express,” par Gérard et al. dans le Journal of Geophysical Research: Space Physics, 120, doi:10.1002/2015JA021150
“SPICAM observations and modelling of Mars aurorae,” par L. Soret et al. dans Icarusdoi:10.1016/j.icarus.2015.09.023