Le 7 décembre le directeur de la science et de l’exploration de l’ESA, Alvaro Gimenez-Canete, a rencontré l’administrateur associé par interim de la NASA pour la Science, Charles Gay, et le directeur adjoint de l’agence russe Roscosmos, Anatoli Shilov, pour discuter de la contribution russe au programme ExoMars. Un lancement par la fusée Proton est maintenant envisagé pour la mission ExoMars de 2016 depuis que la NASA a retiré, pour raisons budgétaires, sa proposition de lancement par une Atlas 5. Mais la Russie demande en contrepartie la présence d’instruments scientifiques à bord ainsi que l’accès aux informations qui seront recueillies sur la mission envisagée ultérieurement en 2018, consistant à envoyer un rover ESA/NASA sur Mars.
Suite à la réunion du 7 décembre deux groupes de travail ont été crées, l’un concernant la charge utile, l’autre le lancement par Proton. Ces groupes composés de membres américains, européens et russes, doivent remettre leurs conclusions début février.
Le 8 décembre, la NASA a annoncé qu’une décision ne pourra de toute façon être prise avant début février, quand le budget fiscal 2013 sera connu.
La NASA en a profité pour réaffirmer son attachement au programme d’exploration martienne, rappelant que les Etats-Unis ont dépensé plus que tout autre pays sur l’exploration martienne, et que c’est le seul pays à avoir pu faire atterrir des rovers sur Mars et à les opérer.
Atterrissage en 2016 (doc. ESA)
Coup de gueule. La NASA a beau jeu de se vanter avec ses rovers martiens alors qu’elle casse meticuleusement toute initiative dans ce sens par les autres : elle s’introduit dans un programme puis elle annule sa participation! Bravo, il n’y a plus d’ingenieurs a la NASA, il n’y a que des politiciens qui font alliance pour mieux trahir ensuite.