Depuis que Curiosity a entrepris son grand déplacement vers le pied du Mont Sharp dans le cratère Gale, ses roues se détériorent de manière accélérée d’où le souci maintenant de le faire progresser sur les parties de terrain les moins accidentées possible de la part de ses pilotes au JPL (voir https://www.planete-mars.com/11866/ et https://www.planete-mars.com/situation-de-curiosity-fin-janvier/).
Les roues de Curiosity sont en aluminium. Elles mesurent 50 cm de diamètre. La structure circulaire qui tient lieu de jante et qui est reliée au moyeu moteur par des lames courbes qui servent de suspension est située environ au 1/3 extérieur. La partie qui tient lieu de « pneu » a une forme de tonneau avec des nervures droites ou en zig zag. Il y a des trous en certaines zones qui, lorsque le rover roule, laissent dans le sol une empreinte qui, en morse, signifie JPL. Mais maintenant de nouveaux trous sont apparus dans la partie fine de métal entre les nervures. (Doc. NASA/JPL- Caltech)
Le train des trois roues gauches vu par la caméra MAHLI située en bout de bras robotique. Les vues ont été prises au sol (jours martiens) 532 de la mission, le 3 février alors que le rover se trouve devant la dune qui barre la vallée Dingo Gap. L’avantage de la situation de la caméra MAHLI au bout du bras est que cela permet, comme ici, l’inspection du dessous du rover. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Zoom sur la roue centrale montrant dans le reflet du soleil de petits enfoncements du voile d’aluminium entre les nervures. La force exercée par le poids martien du rover sur chaque roue est seulement d’environ 60 daN ou 60 kgf. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Dans la partie basse de cette même roue, on voit le sol au travers de déchirures du voile d’aluminium (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Une autre déchirure dans la roue arrière gauche (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Le train de trois roues droites vu par la caméra Mahli (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
La roue arrière droite comporte un gros trou (les trous carrés eux étant normaux). Tant que les nervures (et la jante) tiennent le véhicule pourra rouler mais si le voile entre nervures disparait progressivement, sa capacité à progresser sur des terrains meubles va diminuer car la roue pourra plus facilement s’enfoncer. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Autre trou visible dans la roue du milieu (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Je ne voudrais pas jouer les « complotistes », loin de là, mais est-ce de la boue sur les roues de curiosity?
C’est exactement ce que je me demandais !
Comment du sable sec puisqu’il n’y a pas d’eau liquide sur Mars peut-il autant adhérer à du métal poli ?
Encore une embrouille de la NASA ?
La teneur en eau du sol sous Curiosity est mesuré en permanence par l’instrument DAN fourni par la Russie. la teneur du sol en eau est de l’ordre de 4 à 8% avec un maximum noté à 10%. Encore s’agit-il d’eau fortement intégrée à la composition des roches.
Si les commentaires précédents sont à intentions complotistes, il existe d(autres sites que Planète Mars spécialisés dans ce genre d’orientations
Belles photos ! Ces roues m’ont toujours semblé un peu fragiles, L’option « tout alu » était probablement favorisée par les question de poids et d’écarts de température, mais ça donne envie d’imaginer une bande de roulement amortissante, pour compléter la suspension. Et l’option de pattes articulées style insecte, est elle trop coûteuse en énergie ?