Vendredi 27 février, Giulia Grossmann (récente lauréate du concours de création vidéo InRocKs Lab), Victor Zébo et Alain Souchier sont allés à l’Euro Space Center pour le tournage des premières scènes d’un film « Mars Society – Prologue ». En mars 2014, Giulia Grossmann avait contacté l’association pour lui faire part de son projet de film sur la Mars Society. La première étape du projet est de réaliser un prologue de plusieurs minutes.
Le tournage a commencé par une simulation de lancement dans la mission room n°1. C’est dans cette salle et dans celle située au-dessus que les jeunes en stage à L’Euro Space Center s’entraînent à dérouler une chronologie type de lancement de navette. Nous avons juste transformé « navette » en « SLS », le futur lanceur lourd US, puisqu’il s’agissait là de décrire une chronologie type de mission martienne. Il y avait d’ailleurs peu de modifications à faire au texte de chronologie puisqu’il y aura sur le SLS comme sur la navette des SRB (les boosters) et des SSME (ou RS25, les moteurs à ergols liquides).
La salle de mission (il y en a deux)
Pierre-Emmanuel Paulis, instructeur à l’Euro Space Center, président de la Mars Society Belgium, coéquipier de Charles Frankel et Alain Souchier lors de la mission de simulation MDRS 7 en 2002, a ensuite enfilé l’un des scaphandres APM pour être filmé sur la chaise rotative multi axe. Dure phase d’entraînement d’astronaute !
Pierre-Emmanuel Paulis en scaphandre APM prêt à partir dans la navette
En rotation multi axe sur l’instrument de torture de l’Euro Space Center
De droite à gauche, Victor Zébo, Julia Grossmann, Pierre-Emmanuel Paulis, encore frais après l’épreuve, et Alain Souchier
Puis Pierre-Emmanuel a été filmé faisant un tour de MMU (le fauteuil volant) à proximité de la navette « Amicitia » qui trône sur un coté du grand hall de l’Euro Space Center. Cette navette est à l’échelle 1 ; il lui manque juste l’aile gauche. Les deux ponts de la partie habitacle y sont reconstitués avec un réalisme certain.
Pierre-Emmanuel Paulis en MMU le long de la soute d’Amicitia
Alain Souchier a ensuite revêtu le scaphandre APM pour des séquences dans la maquette du module Colombus supposé figurer l’habitat de transfert Terre Mars.
Hors film, une petite inspection du bord d’attaque de l’aile droite de la navette
Quelques images dans la maquette du module Colombus européen de la station internationale ISS
Sommes-nous dans l’habitat de transfert Terre Mars ?
En fin d’après midi Giulia Grossmann et Victor Zébo ont pu à leur tout essayer les scaphandres. C’est sans doute la 1ère fois que nous avions les deux scaphandres APM en opérations simultanément.
Victor Zébo en activités extra véhiculaire
Giulia Grossmann inspectant les tuiles de la navette
L’Euro Space Center dispose d’une piscine de simulation des opérations en apesanteur comme les principaux centres d’entraînement des astronautes en Europe, aux USA et en Russie.
Une vue panoramique du hall principal depuis la navette Amicitia à gauche jusqu’à la piscine de simulation zéro G à droite. Au sol les images de sol lunaire ou martien délimitent les zones où le visiteur peut s’initier aux joies de la marche en pesanteur réduite (voir plus loin)
Visite à la tombée de la nuit au centre de télécommunications de l’ESA à Redu, à quelques kilomètres de l’Euro Space Center.
De retour en soirée à l’Euro Space Center, maintenant quasi désert, à l’exception d’une équipe de résidents tchèques, nous avons pu avec Dominique, un instructeur du centre, tourner dans le simulateur dynamique de navette, le pendant « bord » de la séquence de lancement, jusqu’à 21h40. Le simulateur dynamique reproduit les vibrations du lancement, avec en particulier de réalistes vibrations du tableau de bord supérieur, semblable à ce que montrent les caméras à l’intérieur des navettes lorsque les boosters SRB sont en fonctionnement.
Le simulateur ne secoue pas énormément mais le tableau de bord du plafond, attaché par des supports élastiques, bouge beaucoup comme lors du fonctionnement des SRBs lors des vols navette
Le simulateur dynamique avec ses places pilotes et ses places passager
L’Euro Space Center dispose de chambres pour les stagiaires ainsi que d’un self et d’une boutique de souvenirs (ci-après)
Samedi les visiteurs se sont succédés nombreux pour vivre l’expérience de la marche en gravité réduite. Le cobaye est installé sur un siège qui compense une partie de son poids par des ressorts, compensation réglable au choix pour enlever les 5/6ème du poids (marche lunaire) ou les 2/3 (marche martienne). Le tout est accroché à un rail au plafond, ce qui permet un déplacement linéaire. Le cobaye est équipé de lunettes qui lui présentent en relief le paysage dans lequel il se déplace.
Moonwalk en cours à gauche pour des visiteurs. Au premier plan le simulateur dynamique dans lequel ont été tournées les séquences de lancement « bord » de la veille.
Des dernières séquences ont été tournées dans le cockpit de la navette Amicitia où les deux niveaux sont représentés. La séquence consistait à monter l’échelle entre les deux niveaux et s’asseoir sur un siège du haut et à faire la même opération en inverse (descente). Tenue: combinaison, casque et gants mais pas le pack dorsal qui ne passe ni entre l’échelle et la paroi ni dans l’orifice.
L’échelle à monter et descendre en scaphandre
Le poste de pilotage au-dessus
Une vue panoramique du poste de pilotage avec, sur l’arrière, à droite, vue sur la soute
Quelques vues panoramiques prises en différents points du hall principal sont présentées ci-après.
Au premier plan à gauche la piscine de simulation zéro G
Au niveau intermédiaire des hublots permettent l’observation des activités conduites dans la piscine de simulation zéro G
Cube à assembler en zéro G simulé dans la piscine
Au sol les trajets des Moonwalks ou Marswalks ; au fond au centre gauche la piscine de simulation zéro G ; à droite la navette Amicitia
La navette Amicitia à droite, et, au centre, le simulateur dynamique de navette, avec en arrière plan les deux salles de simulation de lancement ; à l’extrême gauche la piscine zéro G
Le hall sous un autre angle avec au centre la piste « Marswalk »
L’intérieur de la soute de la navette qui sert aussi de mini salle de cours. Le bras télémanipulateur permet de déplacer le fauteuil MMU sur lequel peut prendre place une personne.
A coté de la navette un petit cours sur le sens de l’équilibre est donné, s’appuyant sur une belle maquette de l’oreille interne et sur le passage de volontaires sur un siège rotatif
Les trois moteurs principaux SSME et les deux moteurs de manœuvre OMS à l’arrière de la navette. Au fond à droite la maquette du module européen Colombus de l’ISS.
La navette Amicitia à gauche et le module Colombus à droite
L’intérieur du module Colombus
L’autre entrée du module Colombus sous un parachute de Soyouz. Les visiteurs, non inscrits à des activités conduites dans le hall principal comme la marche en gravité réduite, accèdent toutefois à un parcours de visite qui fait le tour du hall et traverse en particulier le module Colombus.
Le visiteur, renseigné par un audio guide, est conduit de salles en salles. Ici la salle dédiée au programme Ariane
La salle Ariane expose une Ariane 5 et une Ariane 4. Les matériels produits par les sociétés belges Sabca et Techspace Aéro (groupe Safran) sont présentés dans des vitrines.
Une belle maquette de la station Mir
A coté du cylindre piscine de simulation zéro G, une zone est réservée aux missions des astronautes belges, Dirk Frimout et Franck de Winne.
Intérieur du gant de scaphandre de Franck de Winne
Le parcours du visiteur est agrémenté de spectacles audiovisuels
Vers l’infini et au delà
Une excellente exposition présente avec de nombreux exemples les retombées des activités spatiales dans la vie quotidienne
En partant, nouveau tour à proximité de centre de télécommunications de l’ESA de Redu
Mille remerciements à l’Euro Space Center pour son accueil et sa disponibilité, et en particulier à Jean-Marcel, Dominique et Pierre-Emmanuel.
Docs. A. Souchier