Le bulletin d’avril 2016 n°67 de l’association, réservé aux membres, vient de paraître avec au sommaire:
Edito – L’apport de Maven – La vie de l’association – Habillage du scaphandre COMEX – L’Inde célèbre l’anniversaire de MOM
Le bulletin est téléchargeable ici pour les membres:
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Ci-dessous l’édito de ce bulletin n°67:
« Depuis la fin du programme Apollo et la décision des Américains de ne pas lui donner son prolongement naturel – le débarquement sur Mars – les passionnés ont attendu la relance de la grande aventure astronautique. Leur espoir sembla se concrétiser en 1989, lorsque le président Bush (senior) annonça que les États-Unis allaient retourner sur la Lune, puis entreprendre le vol vers Mars. Mais la démesure du plan proposé par la NASA ruina toute perspective de concrétisation. Jusqu’à ce que, en 2005, le président Bush (junior), confronté au doute engendré par l’accident de Columbia, décide de ne pas arrêter les vols spatiaux, mais au contraire de leur redonner leur véritable justification : l’exploration humaine du système solaire. Avec le lancement du programme Constellation, la grande décision tant attendue semblait enfin prise… jusqu’à ce que le président Obama annule en 2009 le programme, jugé (à juste titre) doté de ressources budgétaires insuffisantes.
Malgré cette nouvelle déception, notons que, pour la première fois de façon aussi nette et répétée, la volonté de relancer la conquête spatiale est depuis réaffirmée. De plus, fait capital, Mars est clairement désignée comme le but à atteindre. Et la NASA communique largement sur les travaux préparatoires qu’elle mène à cette fin.
Certes, toujours pas de décision d’un grand programme, avec des engagements précis d’aboutissement ; on est donc loin de revivre la promesse exaltante du lancement d’Apollo ! Pourtant, même si cette programmation « molle » laisse craindre une dispersion des ressources, l’émergence d’objectifs parasites et des reports répétés, la perspective martienne s’est améliorée. On ne sait toujours pas quand ni comment nous aboutirons, mais au moins le leader a-t-ilenfin adopté une posture politique favorable, et lancé des travaux utiles.
Ce contexte de « petits pas » risque de perdurer ; sans doute faut-il en prendre acte, mais aussi profiter de sa flexibilité intrinsèque pour chercher à optimiser ses orientations et réveiller ses acteurs. De ce point de vue, la montée en puissance de l’initiative privée (SpaceX, Blue Origin, Bigelow…) pourrait bien s’avérer l’aiguillon manquant à sa dynamique, non seulement par la mise à disposition de moyens innovants, mais aussi en s’investissant directement dans le projet. »
Richard Heidmann, vice-président de l’Association Planète Mars