Le nouveau vaisseau US Orion destiné à des missions interplanétaires, et en particulier du retour vers la Terre des missions martiennes, avait fait un vol d’essai le 5 décembre 2014, lancé par une Delta Heavy. Mais lors de ce vol, il ne disposait pas du module de service opérationnel qui est de fourniture européenne. Lors de la première mission encore inhabitée d’Orion, qui verra le lanceur lourd SLS envoyer le vaisseau vers la Lune pour un vol de qualification, le module de service européen sera de la partie. Ce vol semble avoir malheureusement glissé de fin 2019 à début 2020. Le module de service est en cours de montage dans l’établissement Airbus de Brême, et les travaux sur le deuxième module pour une mission qui emportera des astronautes sont en cours. Le module de service fournit au vaisseau et à l’équipage l’électricité, l’eau, l’oxygène, l’azote et la propulsion (réservoirs, moteurs d’orientation, moteurs principaux).
Le premier module de service européen destiné au vol EM-1, en intégration à Brême en Juin 2017. Les équipes travaillent en 3×8 pour livrer ce module pendant l’été au Kennedy Space Center. Il y sera assemblé avec la capsule conique puis envoyé à Plum Brook pour des essais d’ambiance. Le module comporte 11 km de câble et 1300 soudures. (Doc. ESA)
Le logo du 1 er modèle de vol, avec en objectif : Mars . ESM signifie « European Service Module » et FM1 « Flight Model 1 » (doc. ESA)
Quelques éléments principaux de l’ESM (doc. ESA)
Les réservoirs du modèle de qualification de la propulsion (modèle PQM) assemblé à Stockholm en 2016 (doc. Airbus)
Le modèle de qualification de la propulsion PQM sur son montage d’essai à White Sands. Il avait été expédié d’Europe en janvier 2017 pour essais dès le printemps 2017. (Doc. NASA)
La propulsion du modèle de vol est assurée par :
- Un moteur Aerojet OMS-E orientable (dérivé des moteurs de manœuvre de la navette) de 26600 N de poussée
- 8 moteurs auxiliaires RD 4D-11 de 490 N, également d’Aerojet. Ces moteurs peuvent venir en remplacement du moteur principal en cas de défaillance.
- 24 moteurs de contrôle d’attitude 220 N d’Airbus, le modèle de qualification de propulsion n’en comportant que 12.
Les réservoirs comportent 9 t de monoxyde d’azote et de monométhylhydrazine
Une vidéo présente le programme (anglais) :
Une autre vidéo explique les détails de la mission de qualification EM-1 (anglais):
La vidéo suivante donne l’état d’avancement du programme SLS Orion en juin 2017 :