Le nouveau vaisseau US Orion destiné à des missions interplanétaires, et en particulier du retour vers la Terre des missions martiennes, avait fait un vol d’essai le 5 décembre 2014, lancé par une Delta Heavy. Mais lors de ce vol, il ne disposait pas du module de service opérationnel qui est de fourniture européenne. Lors de la première mission encore inhabitée d’Orion, qui verra le lanceur lourd SLS envoyer le vaisseau vers la Lune pour un vol de qualification, le module de service européen sera de la partie. Ce vol semble avoir malheureusement glissé de fin 2019 à début 2020. Le module de service est en cours de montage dans l’établissement Airbus de Brême, et les travaux sur le deuxième module pour une mission qui emportera des astronautes sont en cours. Le module de service fournit au vaisseau et à l’équipage l’électricité, l’eau, l’oxygène, l’azote et la propulsion (réservoirs, moteurs d’orientation, moteurs principaux). Le premier module de service européen destiné au vol EM-1, en intégration à [...]
Lorsque Mars Direct a été proposé par Zubrin et Baker en 1990, le dimensionnement a été jugé insuffisant par des spécialistes de la NASA. Zubrin et Weaver ont alors poursuivi l’étude et ont proposé en 1993 Mars semi-direct, qui requiert 3 lancements lourds par mission habitée. La NASA s’est malgré tout détournée de ce scénario, sans même chercher à analyser en détail sa faisabilité. La mission de référence de la NASA est au final bien plus complexe, pas moins de 9 lancements lourds nécessaires, ce qui est pratiquement rédhibitoire du point de vue organisationnel et financier. Alors, posons la question franchement : Mars Semi-Direct, une utopie ou un scénario génial ? Une étude détaillée, qui tient compte des capacités des futurs lanceurs et des dernières études de la NASA, est en cours de publication. En voici la synthèse. Nous commençons par un rappel du concept et nous présentons ensuite la nouvelle version en expliquant nos choix. Nous abordons en particulier la faisabilité du lancement [...]
Le bulletin n°62, réservé aux membres, vient de paraître, avec au sommaire: Minutie et patience (édito) – La Chine bientôt sur Mars – ExoMars confirmé à la conférence de l’ESA – La vie de l’association – Le lac du cratère Gale, une énigme porteuse d’espoir – Le premier vol d’Orion Voir l’espace membre Rappelons que les bulletins jusqu’en 2011 sont accessibles aux non membres. Voir ici.
Après 24 h de report en raison de vents dépassant la limite autorisée puis de problèmes avec des vannes de remplissage, le vaisseau Orion a décollé le 5 décembre à 13h05 (heure française) de Floride, propulsé par une fusée Delta Heavy. Orion qui est destiné à transporter jusqu’à 6 astronautes, n’emporte pas d’équipage pour ce premier vol. Ce vaisseau, multi missions, pourrait participer aux premières missions humaines vers Mars, en particulier en assurant le retour des astronautes sur Terre. Le profil du vol: une première orbite basse, puis un rallumage de l’étage supérieur pour injection sur une orbite de 5875 km d’apogée, suivie d’une rentrée atmosphérique à 80% de la seconde vitesse cosmique (voir l’article précédent). (Doc. NASA) Les différents éléments d’Orion (doc. NASA) Décollage le 5 décembre (doc. NASA) Décollage le 5 décembre (doc. NASA/Bill Ingalls) Largage des boosters (doc. NASA) Largage du carénage du module de service Orion (doc. NASA) La [...]
Les principaux composants d’Orion (doc. NASA) EFT1 va tester les performances du système GNC (guidage navigation contrôle) au passage dans les ceintures de Van Allen (radiations), et le plus grand bouclier thermique jamais construit. Et le deuxième étage du Delta est aussi l’étage supérieur du futur lanceur lourd SLS donc c’est également un essai d’intégration Orion/étage. L’orbite à apogée élevé (5800 km) va permettre de tester une rentrée à 80% de la vitesse de retour du domaine lunaire. C’est aussi un test de l’organisation. Sur Orion, le plus dimensionnant en ce qui concerne les charges mécaniques, c’est le système d’éjection. Sur une mission normale, on ne se sert que des fusées de séparation, pas du moteur principal pour séparer la tour de sauvetage. La tour de sauvetage est éjectée nettement avant la mise sur orbite. Le module de service est caréné sous des panneaux cylindriques qui sont éjectés à l’arrivée en orbite. Les charges mécaniques se répartissent pour moitié entre ces panneaux et la [...]