Incroyable ! C'est finalement vers le cratère Endeavour que le rover Opportunity a mis le cap. Situé à près de 12 km du cratère Victoria, cet énorme structure d'impact de près de 22 km de diamètre et de 300 m de profondeur sera donc le but à atteindre dans les … deux prochaines années, si tout va bien.
Mais quand on connait l'histoire de cet engin Opportunity, comment ne pas croire à sa réussite ? Comment imaginer que ce rover puisse un jour tomber définitivement en panne ? Non, ce n'est plus possible : il semble bien que les ingénieurs de la NASA, en mettant au point Spirit et Opportunity, aient créé des robots tellement endurants qu'ils ne tombent plus en panne, des robots tellement solides, que plus rien (même pas le froid martien) ne les arrête, bref : des robots increvables…
Quand on pense que ces mêmes ingénieurs nous annonçaient il y a 4 ,5 ans un bon de garantie de … 90 jours ! Le rover a tenu 18 fois plus !
Voilà, c'est mieux comme cela, et puis ces mêmes ingénieurs ont raison d'être optimistes et d'y croire. Après tout, 2 ans sur Mars ce n'est pas si terrible, et 12 km à parcourir ce n'est pas si lointain…
Mais tout de même, c'est sans compter tous les pièges qui se dresseront sur la route de l'engin et qu'il faudra éviter, dont les sables ultra-fins… C'est san compter cette damnée poussière qui se dépose lentement sur les panneaux solaires… C'est sans tenir compte de l'usure mécanique de pièces maîtresses dont les 6 petites roues… C'est présager sur l'utilisation future et incertaine du bras robotique…
En allant vers le Sud-Sud-Est, la NASA espère pouvoir explorer des terrains plus récents, pouvoir observer des roches et des couches géologiques plus jeunes que précédemment…
Quoiqu'il en soit, depuis 4,5 ans, la NASA et ses ingénieurs rêvent. Et tout ce petit monde nous entraîne dans ses rêves également. C'est beau de rêver, non ?
Vue THEMIS (Mars Odyssey) de la région de Terra Meridiani dans laquelle se trouve Opportunity. En haut à gauche, le cratère Victoria. En bas à droite, le cratère Endeavour.
© Texte : Gilles Dawidowicz/APM.
© Images : NASA/JPL/ASU.