Pierre Emmanuel Paulis, vice président de Mars Society Belgium et participant des missions de simulation dans l’Utah MDRS 7 (2002) et MDRS 90 (2010) a pu assister début août à Houston à une simulation de sortie martienne conduite par la NASA. La simulation impliquait deux rovers « pressurisés » occupés chacun par un astronaute. L’opération qui a duré deux heures visait à apprendre à coordonner le travail de deux véhicules sur le terrain aussi bien par les astronautes eux-mêmes que par la salle de contrôle qui pilotait l’opération. L’opération était d’ailleurs plus particulièrement orientée sur l’entrainement des personnels de la salle de contrôle.
Les simulations se déroulent sur un terrain spécialement aménagé, appelé « Rock Pile », près du Johnson Space Center de la NASA à Houston. La simulation de scaphandre n’est, ici, que partielle. (doc. P.E. Paulis)
Les véhicules « rovers pressurisés » utilisés sont ceux des opérations de simulation « Desert RATS » dans des déserts US (voir http://www.nasa.gov/exploration/analogs/desertrats/ en anglais). On voit ici sur le flanc gauche du véhicule la porte de sortie du sas. (doc. P.E. Paulis)
Le véhicule dispose d’une plateforme arrière qui permet le transport de matériel matériel mais qui est utilisé aussi pour la sortie des astronautes. En effet les scénarios de sortie prévoient l’utilisation de scaphandres qui restent à l’extérieur, qui sont connectés au véhicule par leur porte dorsale et dans les quels l’astronaute entre par cette porte dorsale (configuration des scaphandres russes Orlan). (doc.P.E. Paulis)
Les deux véhicules en simulation et, au fond à gauche, un « astronaute » en sortie EVA (doc. P.E. Paulis)
Sur le rover en premier plan l’interface d’accrochage de la partie dorsale des scaphandres est visible à l’extrême droite. Cette interface est aussi visible sur le rover du fond (voir détail ci-dessous). Garder ainsi les scaphandres à l’extérieur est une manière efficace d’empêcher l’entrée de poussière à l’intérieur du véhicule. On voit aussi aux quatre coins de la porte du sas à droite les plots-guides noirs qui permettent l’accostage de précision avec la porte de l’habitat planétaire. Les astronautes peuvent passer de cet habitat au véhicule sans avoir besoin de revêtir un scaphandre. Une photo du véhicule ainsi amarré à l’habitat figure ci après. (doc. P. E. Paulis)
Détail de l’arrière de l’habitacle montrant les interfaces de fixation des scaphandres. On note la présence d’un manche de commande qui permet de piloter le véhicule également depuis cette position. (doc. P.E. Paulis)
Le rover pressurisé amarré à un habitat. Cet amarrage nécessite une capacité de réglage en hauteur et en assiette du rover. (doc. NASA)
Pour la mission MDRS 90 voir https://www.planete-mars.com/une-equipe-de-la-mars-society-belge-en-simulation-martienne-dans-lutah-premiere-partie/ et https://www.planete-mars.com/une-equipe-de-la-mars-society-belge-en-simulation-martienne-dans-lutah-suite/