Par Anastasiya Stepanova
Traduction par Claude-Michel Laroche
J’ai déjà décrit les magnifiques paysages tout autour du MDRS,
mais ne vous ai jamais décrit la station. Chaque membre de
l’équipage s’attendait à une station assez petite avec un grand
observatoire. La réalité est à l’opposé. Le bâtiment de forme
cylindrique, comprenant une surface de cent mètres carrés ainsi que
deux étages, est fait de fibre de verre et d’acier.
L’électricité est fournie par un générateur diesel, le four et le chauffe-eau sont alimentés
par du propane. Nous devons vérifier les niveaux du propane et du diesel tous
les jours. Il y a deux sorties principales, toutes les deux équipées
d’un sas. Le premier est l’entrée principale et l’autre est le sas
d’ingénierie. Normalement le second sas est utilisé pour entreposer
temporairement l’équipement qui sera utilisé pour la maintenance de
l’habitation. L’équipage d’AEV (Activité Extra Véhiculaire) sort par le sas principal
et si nécessaire, va au sas d’ingénierie pour chercher de l’équipement. De cette façon,
le sas n’est pas complètement rempli, ce qui laisse un peu de place, puisque
c’est pas mal serré avec quatre personnes portant des combinaisons
spatiales à l’intérieur, qui doivent y rester pendant cinq minutes de
décompression. Dès qu’on entre par le sas principal, on trouve la salle
de préparation, qui comprend les combinaisons, les gants, une station
de recharge des radios, des étagères pour les casques et les sacs dorsaux.
Le laboratoire qui peut servir pour les tests de géologie et de biologie
occupe l’espace principal de ce premier niveau. C’est très bien éclairé et
bien rangé: deux microscopes, un coin de chaleur, plusieurs
ventilateurs et plein d’autres équipements. A ce niveau, il y a aussi des
toilettes et une salle de bain, que nous n’utilisons pas
beaucoup parce que nous somme limités sur la consommation d’eau. On
prend une douche à la savonnette une fois par semaine et on se lave au
baby wipe tous les jours. Je pensais que cela serait la partie la
plus difficile pour moi, mais c’est étrangement confortable,
contrairement à la maison où si on ne prend pas une douche tous les
jours, on se sent mal. J’imagine que cela ce passe seulement dans notre tête.
Des marches en bois très atypiques nous mènent au deuxième niveau
nous séjournons. Cet espace pour vivre est partagé entre nous tous. Dans cet espace
nous avons nos six chambres à coucher, la cuisine, notre espace de travail
et l’espace pour manger. La station au complet est peinte en blanc
et bleu, ce que me rappelle ma chambre à la maison. L’habitat est très
similaire à une station spatiale et c’est peut-être pour cela que je
me sens si confortable dans la MDRS. La plupart des aspects de l’habitat
sont bien pensés, mais comme dans la vie, il n’y a rien de parfait. À
coté de l’habitat, il y a deux petits installations séparées: L’observatoire
et la serre. L’observatoire est équipé d’un télescope Celestron CGE
1400 donné par la compagnie Celestron. Malheureusement, nous n’avons
pas pu l’utiliser puisque cela requiert un cours spécial avant
d’arrivée à la station. La serre a maintenant seulement du gazon et
des pousses de laitue, mais dans le futur, cela serait extraordinaire de
pouvoir faire pousser des légumes et des fruits. La nourriture
déshydratée est, de façon surprenante, bonne, mais nous manquons de
légumes frais. Ceci est la brève description de notre nouvelle maison
qui est devenue notre monde.
Des informations (en anglais) concernant la mission de simulation MDRS 143 sont disponibles sur le site de la Mars Society :
Composition de l’équipage et biographies
Rapports journaliers de l’équipage
Nombreuses photos de la mission
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