Non content d’avoir créé en une dizaine d’années un trio d’entreprises innovantes (SpaceX, Tesla Motors et SolarCity) et d’avoir réussi à une vitesse fulgurante à entrer dans le business des lancements spatiaux commerciaux et NASA, Elon Musk n’a pas hésité à braver l’establishment redoutable que constitue le secteur spatial de l’US Air Force, lié à son puissant fournisseur monopolistique ULA, filiale ad hoc commune des géants Boeing et Lockheed Martin. Dans un premier temps, il a demandé à ce que SpaceX puisse concourir pour l’attribution d’au moins une partie des 36 lancements que l’Air Force doit commander pour les prochaines années. Devant la multitude d’obstacles dressés par ses adversaires, il a fini par carrément assigner en justice l’administration pour pratiques anticoncurrentielles. L’affaire est dans les mains de la justice, même s’il est évident que les négociations et l’influence des parlementaires [...]