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Les colporteurs de radiations ont encore frappé !

par Pierre Brisson le 9 juin 2017

 Traduction par Pierre Brisson de l’article de Robert Zubrin du 8 juin 2017 

D’après une campagne de publicité lancée à la suite d’un article rédigé par le Professeur Frank Cucinotta, de l’Université de Nevada, de nouveaux résultats montreraient que « les dommages collatéraux causés par les radiations cosmiques augmentent les risques de cancer pour les astronautes qui iront sur Mars ».

Cependant, un examen du document lui-même ne montre aucune discussion sur les méthodes utilisées pour l’expérience ou sur les résultats, car en effet aucune expérience n’a été effectuée et aucune donnée n’a été collectée. En réalité ce papier dont on bavarde beaucoup est une discussion sur un modèle informatique que le Prof. Cucinotta a créé et qui prétend pouvoir prédire les occurrences de cancers induits par radiations. En bref, il n’y a pas ici vraiment d’information. En outre, dans la mesure où le modèle en question aurait quelque fondement empirique, il serait basé sur des expériences antérieures non pertinentes au cours desquelles les chercheurs ont soumis des souris à des doses de radiations des millions de fois supérieures à celles que les astronautes recevraient pendant leur voyage vers Mars.

Pour prendre un exemple dans ce tissu d’inepties intitulé « Ce qui arrive à votre cerveau au cours d’un voyage vers Mars» (publié le 2 mai 2015 dans le journal d’accès-libre « Science Advances »), un groupe de chercheurs en radiations affirme que son travail récent ayant causé des pertes de mémoire à des souris du fait de l’administration de très fortes doses de rayonnements analogues à des radiations cosmiques galactiques (GCR), a de sérieuses implications pour l’exploration de Mars par vols habités. Selon les auteurs, des effets similaires pourraient sévèrement impacter les astronautes qui iront sur Mars, ce qui met sérieusement en doute la faisabilité d’une telle entreprise.

Cependant, dans cette expérience de souris bien significative, les victimes ont reçu une dose de 30 rads (0,3 Gray) à un taux de 100 rads par minute. Or, durant une mission martienne, les astronautes recevraient une dose de 1 rad par mois pendant les voyages aller et retour de 6 mois et d’environ 0,5 rad par mois pendant les 18 mois de séjour sur Mars, soit un total de 21 Rads. (1 Gray = 100 rads = 100 centi-Gray ; pour les GCR 1 Gray = 6 Sieverts = 600 rem).

NB : Les taux de dose de radiations spatiales peuvent être trouvés dans « The Cosmic Ray Radiation Dose in InterplanetarySpace – Actuality and Worst case evaluations » RA Mewaldt, et al, 2005.

La différence de 4 millions de fois des taux de dose entre ces études de laboratoire et les vols spatiaux, a une importance cruciale. Il est bien connu en matière de toxicologie chimique et radiologique, que les effets de fortes doses de toxines administrées en une seule fois sont entièrement différents des effets produits par la même quantité de toxine administrée en très petites quantités sur une longue période. La différence est que les systèmes d’auto-réparation du corps ne peuvent pas faire face à une dose ponctuelle élevée, alors qu’ils peuvent facilement gérer la même dose reçue sur une période prolongée. Par exemple, si un individu devait boire un verre de vodka par seconde pendant 100 secondes, il mourrait. Mais si la même personne prenait un verre de vodka par mois pendant 100 mois, il n’éprouverait aucun effet négatif. C’est à peu près le même rapport de taux de dose qui existe entre celui choisi dans le travail de recherche insensé du document mentionné ci-dessus (« Ce qui arrive à votre cerveau au cours d’un voyage vers Mars »), qui est de 1,6 rad par seconde et celui qui serait subit par les astronautes dans l’espace, qui serait de 1 rad par mois.

Il convient également d’ajouter que les études sur la souris ne sont pas un prédicteur précis de l’apparition du cancer chez l’homme. Il est possible de déclencher des tumeurs chez cet animal simplement en lui frottant l’estomac. Un tel traitement n’est pas considéré, que je sache, comme dangereux pour l’homme.

Il est vrai que de petites quantités de toxines reçues sur une longue période peuvent augmenter statistiquement le risque d’effets néfastes sur un être humain – au moins selon le modèle de toxicologie hyper-conservateur nommé « linéaire sans seuil » (LNT). Cependant, nous avons déjà des données qui montrent que l’accumulation de taux faibles de radiations cosmiques reçus pendant les vols spatiaux de longue durée, ne peuvent pas constituer une raison suffisante pour renoncer à l’exploration de Mars par vols habités. Les taux de dose de GCR en orbite basse terrestre sont environ la moitié de ceux que l’on a constaté dans l’espace interplanétaire. Ainsi, il y a une douzaine de cosmonautes et d’astronautes qui ont déjà reçu lors de missions spatiales de longues durées, des doses de GCR équivalentes à celles qu’ils auraient reçues lors de missions martiennes (Padalka, Malenchenko, Avdeyev, Polyakov, Solovyov, Krikalyov, Titov, Manarov, Foale, Fincke, Pettit, Walz, Kelly, Whitson) et ceci sans aucun accident résultant de radiations. En outre, étant donné que la Station spatiale internationale (ISS) est continuellement occupée, alors que les astronautes en mission pour Mars ne resteront dans l’espace que 40% de leur temps, la dose totale de GCR (mesurée en personne/rems) que les équipages du programme l’ISS recevront au cours des prochaines dix années d’opérations prévues, est à peu près la même que celle qui sera reçue par une série de cinq équipages de cinq personnes chacune lancés vers Mars tous les deux ans sur la même période. Ainsi, en fait, le programme ISS a déjà accepté pour ses équipages le même niveau de risque de radiations de type GCR que celui auquel seraient exposés les astronautes d’un programme continu d’exploration de Mars par vols habités.

Les radiations cosmiques galactiques ne sont pas un obstacle insurmontable à l’exploration par vols habités de Mars et ne doivent pas être utilisées comme excuse pour la retarder. Le programme spatial coûte de nombreux milliards de dollars qui sont dépensés à un coût non négligeable par rapport à la satisfaction des besoins des populations dans d’autres domaines. Ce fait crée une obligation morale pour le programme, à aller de l’avant aussi rapidement et efficacement que possible. Il est compréhensible que les chercheurs en radiations puissent vouloir justifier leur financement, mais ils ne devraient pas diffuser de la désinformation pour s’autopromouvoir à de tels frais (exorbitants) du public.

Les rayons cosmiques, l’un des deux types de radiations reçues par les astronautes, et objet de l’article précédent, proviennent des événements très énergétiques de l’espace lointain. De nombreux visiteurs du salon du Bourget 2015, ont découvert, grâce à cette chambre à brouillard de Langsdorf, dans le pavillon de l’agence spatiale européenne ESA, qu’ils étaient à chaque instant traversés par des rayons cosmiques atteignant le sol ou ayant suscité des rayonnements secondaires dans l’atmosphère. Les électrons et protons forment les fines traces visibles ici. (Doc. A. Souchier)

 

La deuxième source de rayonnement est le soleil en particulier lors des éruptions solaires. Ici une animation montrant une simulation numérique de l’éruption du 23 janvier 2012, observée par Curiosity alors en route vers Mars, et sa propagation dans le système solaire. La Terre est figurée par le point jaune, Mars par le point rouge. (Doc. NASA Goddard Space Weather Laboratory)

Articles précédents sur le sujet sur le site APM:

–Les affirmations inexactes d’une étude sur les radiations

–Radiations: l’épouvantail remis en cause 

–Les résultats de Curiosity concernant les radiations 

–MSL confirme les niveaux de radiations attendus lors des transferts Terre-Mars

–Curiosity: nouvelles mesures sur les radiations

–Les doses de rayonnements cosmiques sur Mars sont acceptables pour les explorateurs humains

–Une grande éruption solaire analysée par Curiosity en route pour Mars 

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Au sujet de l'auteur
Pierre Brisson
Pierre Brisson
Economiste, ancien banquier, passionné de planétologie et de de paléogéobiologie, membre fondateur de la Mars Society, membre du conseil d'administration de l'Association Planète Mars et président de la Mars Society Switzerland.
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