La 2ème phase de la simulation d’exploration martienne Mars 160 organisée par la Mars Society a commencé le 16 juillet dans l’habitat F-MARS situé en bordure du cratère Haughton sur l’ile Devon dans la province du Nunavut au Canada. La simulation Mars 160 comporte deux phases, l’une de 80 jours dans la station MDRS et son terrain environnant dans l’Utah, qui s’est déroulée à l’automne 2016, et l’autre dans le grand Nord canadien à la station FMARS. La phase Arctique de la mission devait durer aussi 80 jours (d’où l’appellation Mars 160), mais l’indisponibilité de la zone d’atterrissage à proximité de F-Mars (terrain détrempé par la fonte des neiges) a retardé le début de mission. Dans les deux cas il s’agit du même équipage, dirigé par Alexandre Mangeot, de l’association Planète Mars. Alexandre a signalé le début de mission par un message envoyé le 16 juillet:
« Touchdown!
Un e-mail très rapide pour vous dire que ce mail vous parvient de Mars.
Je suis arrivé hier soir à la station F-MARS avec Jon et Paul. Nous
nous sommes couchés à 1h du matin après avoir fait le strict nécessaire
pour passer la « nuit ». Le reste de l’équipage est arrivé cet après
midi. Nous commençons donc notre mission, écourtée par l’attente à
Resolute Bay. Nous avons 1 mois. Chaque jour compte. «
Les autres membres d’équipage sont:
+ Yusuke Murakami, Executive Officer (Japon)
+ Anastasiya Stepanova, Journaliste et officier santé sécurité (Russie)
+ Dr. Jonathan Clarke, Geologue (Australie)
+ Anushree Srivastava, biologiste (Inde et Royaume Uni)
+ Paul Knightly, Geologue et directeur des opérations sur le terrain (U.S.A.)
Voir plus de détail sur l’équipage (anglais) ici.
La coordination est assurée par deux Principaux Investigateurs: le Dr Shanon Ruppert directrice du programme MDRS et Paul Sokoloff, chercheur senior au Museum Canadien de la Nature.
Le patch de la mission réalisé par Tim Gagnon de Titusville en Floride et Jorge Cartes de Madrid (doc. T. Gagnon/J. Cartes/TMS)
L’équipage conduit un programme d’exploration de terrain sur les plans géologiques, paléontologique et micro-biologique en opérant sous des conditions reproduisant une partie des contraintes des explorations martiennes. Il y a aussi des recherches en ingénierie lié à l’exploration de Mars, des démonstrations de télé-science biomédicale, des démonstrations de technologies concernant les scaphandres, des développement de stratégies concernant les trajets en EVA (Extra Véhicular Activities, c’est à dire explorations de terrain), des entraînements croisés d’astronautes sur les technologies de terrain et celle concernant l’habitat. La comparaison des résultats acquis dans le désert de l’Utah et dans la zone Arctique permettra de voir comment les conclusions tirées des activités dans le désert de l’Utah, plus économiques et faciles à réaliser que dans l’Arctique, doivent être modifiées pour approcher les résultats que l’on obtiendrait dans l’Arctique.
Les installations de l’Utah (MDRS à gauche) et du Canada (F-MARS à droite) sont semblables mais les terrains et l’environnement en général sont très différents. Dans les deux cas il y a des analogies avec Mars: terrain de sédiments déposés au fond de mers pour l’Utah, cratère météoritique et glace en sous sol pour le site canadien. (Doc. Mars Society)
Arrivée sur la station (doc. Mars Society)
Localisation de la station F-MARS (doc. Mars Society)
C’est la rotation MDRS 143 conduite en décembre 2014 qui, a en particulier, permis la sélection d’Alexandre Mangeot comme commandant de bord pour cette nouvelle mission Mars 160.
La mission Mars 160 fait l’objet de pages dédiés (anglais) sur le site internet de la Mars Society.
Un présentation récapitulant ce qui se fait en matière de simulation d’explorations sur Terre est disponible ici.
L’habitat FMARS avec en premier plan le drapeau (officieux) de Mars (doc. Mars Society)
L’équipage Mars 160 arrivé à la station F-MARS (doc. Mars Society)
L’équipage Mars 160 dans la station F-MARS (doc. Mars Society)