La simulation d’exploration martienne d’une année se poursuit dans l’installation HI-SEAS de l’université d’Hawaï. L’équipage de 6 personnes comprend Cyprien Verseux, membre de l’association Planète Mars. Fin février, la simulation en sera à mi parcours.
On peut suivre la mission telle que vécue par Cyprien sur son blog en anglais et en version française sur le site de La Recherche.
La mission HI-SEAS 4, son équipage et l’habitat utilisé sont présentés dans un article du site écrit par Lucie Poulet, membre du conseil d’administration de l’association, qui a fait partie de l’opération HI-SEAS 2 de 4 mois et est actuellement dans l’équipe de support base arrière de la simulation en cours. Cet article renvoie également vers les publications sur les missions précédentes.
Dans son message du 16 janvier, Cyprien Verseux laisse la plume à sa collègue Christiane Heinicke pour décrire leur expédition au sein d’un tube de lave sur les pentes du volcan Mauna Lea où se situe l’habitat de simulation. Cyprien faisait partie de l’expédition. Depuis la première expédition, ce tube de lave de plus de 200 m de long a été exploré plusieurs fois par l’équipage.
Dans le tube de lave vers l’un des orifices (doc. C. Heinicke)
De gauche à droite Carmel Johnston, Tristan Bassingthwaighte et Cyprien Verseux, avec en dessous Christiane Heinicke (doc. C. Heinicke)
Christiane Heinicke en progression sur une banquette latérale (doc. C. Heinicke)
Tristan, Carmel et Cyprien devant « le trou » (doc. C. Heinicke)
Détail de paroi montrant des nappes de lave solidifiées (doc. C. Heinicke)
Franchissement d’un passage étroit (doc. C. Heinicke)
Les tubes de lave se rencontrent dans toutes les régions volcaniques. On les trouve sur Terre, sur la Lune et sur Mars. Ils sont formés par la lave qui coule en sous sol, deviennent des tunnels vides lorsque l’écoulement a cessé, puis finissent pas s’effondrer, d’abord partiellement en laissant des portions de tunnels ou des ponts avant de terminer comme une vallée étroite à section en U (voir en particulier le document « Les pentes martiennes _2_ » ). Ils seront intéressants à explorer sur Mars car, abrités des rayonnements de surface, ils peuvent avoir conservé de traces d’activité biologique. Ils peuvent aussi à terme constituer des volumes pressurisables pour les habitats humains. Il y a aussi sur Mars des gouffres qui sont des puits volcaniques, qui pourraient être transformés en habitats. Voir « Le dôme de la base Ascraeus » .
Tube de lave semi effondré aux Canaries à Lanzarote (doc. J. Souchier)
Tube de lave sur Mars dans Tartarus Colles avec un pont encore préservé de l’érosion (doc. NASA/JPL-Caltech)
Représentation par Manchu d’une base sous l’arche de Tartarus Colles, visible dans l’image ci-dessus (doc. APM/Manchu)
En 2012 l’ÖWF autrichien avait organisé une simulation d’exploration de quatre jours dans la grotte glaciaire de Dachstein, à laquelle l’association Planète Mars avait participé avec le véhicule de reconnaissance de paroi. Le compte rendu de cette opération en anglais) est disponible sur le site. (Doc. A. Souchier)
Le Véhicule de Reconnaissance de Paroi mis en œuvre par un astronaute analogue en scaphandre de simulation Aouda (doc. A. Souchier/APM/ÖWF/J. Neuner)
Le Véhicule de Reconnaissance de Paroi envoyé en exploration dans un gouffre de 18 m de profondeur dans la grotte de Dachstein (doc. A. Souchier)
Les comptes rendus des opérations journalières dans la grotte de Dachstein sont disponibles ci dessous: