La Mars Society a annoncé qu’elle a entrepris d’organiser dans l’Arctique canadien une simulation d’un an de mission habitée d’exploration de Mars. Celle-ci se déroulera dans sa station de recherche arctique « Mars Flashline » (ou « FMARS »). Située à 75 degrés de latitude nord, à environ 1.400 km du Pôle Nord, FMARS se trouve à côté d’un cratère d’impact d’astéroïde de 20 kilomètres de diamètre, au milieu d’un désert polaire qui est connu comme l’un des environnements terrestres les plus semblables à Mars. En effectuant une mission de simulation d’une durée approchant celle qui sera imposée par la mécanique céleste à une expédition réelle sur la planète rouge, la Mars Society fera un grand pas en avant pour savoir comment les êtres humains pourront le plus efficacement possible explorer leur « nouvelle frontière » extra-planétaire.
Le projet de la Mars Society, appelé « Mars Arctic 365 » (« MA365 »), est divisé en deux phases. Débutant en Juillet 2013, la première phase permettra de réaménager la station FMARS et d’améliorer ses équipements. Cela lui permettra d’accueillir une mission d’un an effectif, impliquant un hivernage à la station de six mois à des températures largement inférieures à zéro degrés C. La phase 2 sera la mission de simulation d’un an proprement dite.
Robert Zubrin devant la station de simulation FMARS dans l’arctique (Doc. TMS)
Le coût du programme MA365 est estimé à 130.000 dollars pour la phase 1 et à 1.000.000 de dollars pour la phase 2. Le Dr. Robert Zubrin, président de la Mars Society et initiateur de l’opération, fait appel à tous ceux qui veulent voir des explorateurs humains fouler le sol de Mars dès que possible, sans attendre une autre époque, afin qu’ils contribuent à hauteur de ce qu’ils peuvent pour faire de ce plan audacieux une réalité.
Selon lui : «La mission Mars500 récemment achevée à Moscou a permis de collecter beaucoup de données scientifiques utiles et a attiré l’attention du monde. MA365 doit aller beaucoup plus loin. Nous allons aussi traiter des questions d’isolement, mais au lieu de rester sains et saufs dans une belle chambre bien chauffée et confortable au milieu d’une ville, notre équipage de FMARS sera tenue de mener sur le terrain un programme soutenu d’exploration géologique, microbiologique et climatologique, dans un environnement dangereux, froid et isolé, en opérant sous beaucoup des mêmes contraintes auxquelles un équipage humain serait réellement confronté sur Mars ».
« Ce n’est que dans ces conditions, » continue Zubrin, «lorsqu’une équipe s’efforcera de réaliser un travail scientifique réel tout en s’occupant de matériels encombrants, du froid, du danger, de l’inconfort ainsi que de l’isolement, qu’elle pourra connaître les contraintes réelles d’une mission sur Mars et qu’elle pourra maîtriser les méthodes pour y faire face. Ce n’est que dans ces conditions que tous les problèmes que les explorateurs de Mars rencontreront pourront vraiment apparaître et donc être traités. Ce n’est qu’en menant ces missions que nous pourrons nous préparer à aller sur Mars. Rien de cela n’a jamais été fait auparavant. Il faut le faire et nous avons l’intention de le faire ».
La station FMARS est la première station opérationnelle de simulation de la Mars Society. Elle est entrée en service lors de l’été 2001. Charles Frankel, membre du conseil d’administration de l’association Planète Mars, a fait partie du deuxième équipage, FMARS 2, dirigé par Robert Zubrin en juillet 2001 et ses aventures avaient fait l’objet d’un récit journalier dans le journal « Libération ». (Doc. TMS)
Les objectifs de la première phase de la mission MA365 seront principalement de réaménager et de mieux isoler l’habitat, de construire un hangar de stockage de matériel et d’ajouter deux nouveaux générateurs, un système de chauffage thermique, d’acquérir et d’apporter sur place quatre véhicules tout-terrain (VTT), quatre motoneiges, une station météo, une station de communication radio de secours, une petite cuisinière électrique et un nouveau laboratoire plus performant.
Les donateurs qui feront un don de 5.000 dollars ou plus auront le droit de donner leur nom à l’une des 16 unités mentionnées ci-dessus (l’habitat lui-même a été nommé d’après la société « Flashline.com » en Juillet 2000) sur la base de premier donateur, premier servi.
Brillante idée , la suite de Mars 500 .
C’est bien a cela que doivent servir les simulations : préparer a des expéditions humaines sur Mars et ,aussi, a les promouvoir auprès du public . Y aura-t-il des reportages réguliers sur les réseaux sociaux pendant la durée de la simulation ?