Le bulletin de juillet 2019 n°80 de l’association vient de paraître (pour les membres) avec au sommaire :
- L’histoire de l’eau liquide sur Mars s’avère complexe
- Les tribulations d’Artémis
- Le méthane, nouvelle voie en propulsion fusée…
- La vie de l’association
- Un site la colonisation
Le bulletin est téléchargeable ici pour les membres.
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Ci-dessous l’édito du bulletin n°80 :
20 ans déjà
La Mars Society naît en 1998. Un an plus tard, en mars 1999, sa branche française voit le jour : ce sont les débuts de l’association Planète Mars. Vingt ans ont passé, elle s’est bien développée : la branche française compte le nombre de membres parmi les plus élevés du réseau. Merci à vous, pour votre confiance et pour votre engagement dans ce beau projet. Nous soufflerons, ensemble, les 20 bougies lors d’un évènement au second semestre.
Nous sommes membres du réseau de la Mars Society, mais conservons notre empreinte française et plus largement européenne. Notre spécificité figure dans nos statuts dès mars 1999 : Planète Mars vise à « promouvoir l’exploration de la planète Mars, l’accession de l’homme à ce monde, la poursuite de cet effort en coopération internationale et une participation majeure de la France et de l’Europe ».
Les compétences de la France et de l’Europe sont très reconnues pour la conquête de Mars. Nous pouvons citer, par exemple, les instruments à l’oeuvre sur Mars, tels que le sismomètre d’InSight et l’instrument Chemcam, embarqué par Curiosity. Ce dernier permet l’analyse spectrométrique des roches à distance. Une version améliorée sera embarquée dans le Rover NASA 2020.
L’Europe ne s’arrête pas aux instruments et charges utiles. L’article ci-dessous (H. Gilibert, ArianeGroup), dévoile la préparation encourageante de l’Europe en propulsion Oxygène-Méthane. Ce virage historique dans les choix d’ergols est partagé par les acteurs américains et est une technologie clé pour produire des ergols in situ sur Mars.
Ces vingt dernières années ont aussi été marquées par espoirs et déceptions, accélérations et ralentissement pour l’exploration spatiale lointaine : l’ambitieux programme Constellation est lancé par George Bush en 2004, puis annulé en 2010 par Barack Obama, à l’exception du lanceur lourd SLS (dont les retards s’accumulent) et de la capsule Orion.
Entre enthousiasme et désillusion, où nous situons-nous à présent ? Donald Trump semble faire preuve de volontarisme pour réaffirmer la suprématie américaine dans l’Espace (programme Artemis – Lune 2024, Mars 2030+). Il tient cependant des discours peu cohérents. Les moyens budgétaires dégagés sont-ils à la hauteur de l’ambition affichée ? Richard Heidmann fait une analyse approfondie dans l’article ci-dessous.
En vous souhaitant un excellent été. Et un bel anniversaire à l’association Planète Mars, qui nous réunit.
Philippe Clermont, Président.