Le périgée et l’apogée de l’orbite de Phobos Grunt qui n’a pu partir vers Mars le 9 novembre, diminuent de plus en plus vite. La rentrée est aujourd’hui prévue le 15 janvier à 22 h, heure française, avec une incertitude de plus ou moins 18 heures qui ne permet pas d’indiquer le point de retombée mais il y a 4 chances sur 5 pour que la retombée ait lieu en mer. Le 6 janvier le périgée était mesuré à 176 km et l’apogée à 221 km. La masse de Phobos Grunt est de 13,5 t soit deux fois plus que le satellite américain UARS dont la retombée avait tenu en haleine les médias en septembre dernier. On attend une chute de débris dont la masse serait comprise entre 500 kg et 1000 kg.
On peut suivre au jour le jour la décroissance de l’orbite de Phobos Grunt sur le site http://www.spaceflight101.com/phobos-grunt-re-entry-information.html (en anglais) et voir le point de chute prévisionnel sur http://celestrak.com/events/reentry.asp (en anglais également)
Phobos Grunt dans sa configuration actuelle en orbite (doc D.R.)
Il y a au moins un élément qui devrait survivre intact à la rentrée, c’est la capsule qui devait rapporter des échantillons de Phobos. Elle est ici en haut de l’image sur cette maquette de Phobos Grunt présentée au salon du Bourget 2011, accrochée au tuyau qui devait permettre le chargement des échantillons. Sa masse est faible : 7,5 kg. (doc. A. Souchier)
Décidément, les initiatives relative au retour d’échantillons sont à chaque fois un échec. Enfin relativisons quand même. Deux échec. Le premier si près du but et pour une raison tellement rageante, confusion des unités de distance entre le donneur de localisation et le responsable de positionnement de l’engin. Et voilà que la sonde rentre dans l’atmosphère au lieu de la froler.
Comment après cela envisager des vol habités où le redécollage n’a encore jamais pu être expérimenté.
Pourrait-on m’éclairer.
Si le LEM devait brûler 50% de sa masse pour finir immobilisé sur la lune, qu’en serait-il sur Mars.
Je suppose que les 50% du reste étaient nécéssaire pourretrouver le module de service.
Hors sur Mars, l’atmosphère va remplacer une partie du carburant nécéssaire. Dans quelle proportion.
Et la densité atmosphèrique martienne nécéssite-t-elle un profilage spéciphique même relatif par rapport à l’atmosphère terreste?
Et justement, avec le frotement, il faudra alors plus que 50% de la masse retournant pour atteindre un module orbitale de retour?! A-t-on un chiffre là aussi?
Pour les détails de balistique demandés je suis totalement incompétente mais je voudrais juste rappeler que l’échec de cette mission-ci n’a rien à voir avec la collecte d’échantillons puisque c’est le départ qui n’a pas pu avoir lieu. Pour ce qui concerne les futures expéditions sur Mars, je suppose que c’est en prévision des contraintes de collecte et retour que la NASA s’apprête à expérimenter avec Curiosity un système d’arrivée au sol vraiment original, dit « sky crane touchdown » qui est vraiment original
(voir http://marsprogram.jpl.nasa.gov/msl/mission/timeline/edl)