Depuis mi-août, les opérateurs de HP3 et de sa taupe avaient réussi à pousser le sable dans la fosse mieux que prévu. Ils voulaient toujours continuer à appuyer sur l’extrémité arrière de la taupe avec la pelle inclinée pour l’enfoncer un peu plus profondément dans le sol. Il avait été alors prévu de tester à nouveau si la sonde s’enfoncerait plus dans le sol sans l’aide du bras. En d’autres termes, d’effectuer un nouveau « test de taupe libre ».
Malheureusement, ces tests se sont déroulés dans des conditions devenues plus difficiles. En particulier, la poussière dans l’atmosphère martienne en raison des tempêtes de poussière à proximité et le dépôt de poussière sur les cellules solaires ont considérablement réduit la puissance électrique disponible. Cela a conduit le radiomètre de HP3 à ne plus effectuer de mesures comme souhaités. De plus, les demandes accrues de l’équipe des opérations associées à la gestion de la disponibilité réduite de la puissance signifiaient que le Mole et le godet ne pouvaient être commandés que tous les quinze jours à partir de septembre. Au total, trois opérations de martelage ont été effectuées depuis, deux fois avec 100 coups le 22 août (Sol 618) et le 5 septembre (Sol 632) et enfin une fois avec 250 coups le 19 septembre (Sol 645).
Il a été constaté que pendant les deux premiers coups de marteau et pendant la première moitié du troisième round de martelage, la pelle était allée plus loin dans le sable. Comme la taupe était cachée sous la pelle, la pénétration de la sonde elle-même ne pouvait pas être observée directement. Pendant le martelage, l’attache plate allant à la sonde s’est déplacée considérablement, mais ceux-ci n’ont pu être clairement identifiés que comme des mouvements vers l’avant lors du martelage du 22 août.
Dans l’ensemble, il a été estimé à partir des mouvements de la pelle que la taupe s’était déplacée d’au plus un centimètre plus loin dans le sol. Il était intéressant d’observer que lors de la seconde moitié de la ronde de 250 coups de marteau le 19 septembre, la pelle n’est pas allée plus loin, probablement parce qu’elle a rencontré de la croûte dure. C’était certainement un résultat souhaité, car il a permis de mener un deuxième test de taupe libre. En fait, la sonde a continué à se déplacer en fonction des mouvements de la longe, mais il n’a pas pu être clairement déterminé que ces mouvements ont amené la taupe plus profondément dans le sol.
Compte tenu des mouvements peu concluants de la sonde et du temps considérable mis en jeu, l’équipe, après de longues discussions, a décidé de quitter cette voie et de procéder au remplissage de la fosse. A cet effet, la pelle a été soulevée le 3 octobre, rendant la fosse visible.
Après quelques discussions sur les prochaines étapes, il a été décidé que deux mouvements parallèles du godet devraient être menés le samedi 17 octobre (Sol 659). Ensuite, une mesure de conductivité thermique sera réalisée, qui devrait également donner des indications indirectes sur le remblayage. Ensuite, le remplissage sera compressé pour comprimer le sable et appuyer sur la taupe. En fonction du résultat du remblayage, d’autres actions de remplissage de la fosse seront planifiées avant de poursuivre le martelage et un autre « test de taupe libre » aura lieu plus tard.
Des valeurs thermiques prometteuses
Notons qu’une mesure récente de la conductance thermique de la taupe vers le régolithe montre des valeurs accrues par rapport aux mesures antérieures. Cela suggère que le contact thermique et mécanique s’est amélioré. L’équipe est donc optimiste !
Bonjour,
Pourquoi avoir développé une « taupe »? Que d’énergie pour un résultat aussi mauvais et prédictible. Un forêt n’aurait-il pas été plus judicieux? Peut-être plus difficile à réaliser ou demandeur de plus d’énergie mais garant d’un meilleur résultat. Vu le coût de la mission c’est navrant, non?
Une engin type taupe avait été déjà mis sur Beagle 2 qui s’est bien posé sur Mars mais n’a pû déployé l’intégralité de ses paneaux solaires . elle n’ait donc pas fonctionné. Dommage. un dispositif de foret aurait demandé une plus grande charge utile pour l’instrumentation qui dépassait alors les contraintes techniques du vol Donc impossible. D’autre part les sol étant relativement meuble, il n’est pas sur que ce soit une bonne solution; les test de forage se fera avec Perseverance lors du recueil des échantillons (sur 5 cm) et surtout avec Exomars en 2023 forznt sur 2 m. quelques émotions à venir