En décembre dernier un communiqué CNRS expliquait la formation des ravines martiennes, non par des écoulements d’eau, mais par des écoulements pulvérulents « secs » liés à la vaporisation de la glace de gaz carbonique dans le sol, créant un phénomène de type « lit fluidisé ». La NASA vient d’appuyer ce scénario par l’analyse minéralogique au moyen de l’instrument CRISM de Mars Reconnaissance Orbiter. En effet aucune trace d’altération des minéraux par de l’eau n’est trouvée dans le lit de ces écoulements.
Sur cette image Gif animée, aux informations optiques de la caméra HiRISE de MRO sont ajoutées les informations de l’instrument d’analyse minéralogique CRISM. Le bleu correspond à des matériaux volcanique d’origine, non altérés. L’image couvre sur 3 km de large une pente du cratère Hale. Une centaine de ravines (ou gullies en anglais) ont ainsi été analysées avec le même résultat. (Doc NASA/JPL-Caltech/UA/JHUAPL)
L’information a fait l’objet d’une publication dans Geophysical Research Letters.
Différents types d’écoulements récents ont été détectés sur Mars comme le montre l’image suivante.
Les RSL sont bien, quant à elles, dues à une progression d’eau très salée dans le sol comme cela a été confirmé à l’automne dernier.
Cette image montre 7 types d’écoulements martiens. Les scénarios de création sont plus ou moins connus. Par exemple le type 1 est du à un glissement de terrain, le type 6 à la descente d’un bloc rocheux. Le type 3 est une avalanche locale de matériau pulvérulent. Celles de type 2 et 4 seraient dues à la vaporisation du CO2 dans le sol. Celles de type 5 sont dues à de l’eau salée. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ASA/MSSS/UA)