Dans le cadre du programme NextSTEP la NASA avait passé en mars dernier des études de modules d’habitation interplanétaire à Bigelow Aerospace, Boeing, Lockheed Martin et Orbital ATK, ainsi qu’à Dynetics, Hamilton Sundstrand et Orbital Technologies Corporation pour des systèmes de cet habitat. Mais il s’agissait là de petits contrats de l’ordre du million de $. Le congrès a demandé en décembre à la NASA d’accélérer les travaux pour disposer d’un prototype en 2018. Un budget de 55 millions de $ doit être alloué au projet dans l’année fiscale 2016 (qui aux USA couvre du 1er octobre 2015 au 30 septembre 2016).
Bigelow s’est spécialisé dans la technologie des modules gonflables avec deux prototypes inhabités déjà en orbite depuis 2006 et 2007. Le module gonflable BEAM représenté sur cette image doit être lancé vers la station internationale lors de la prochaine mission de ravitaillement de celle-ci par SpaceX. Il sera opérationnel lors de la mission de l’astronaute français Thomas Pesquet de fin 2016. (Doc. NASA/S. Schierholz)
Une illustration du module BEAM accroché à la station (doc. NASA)
La première utilisation de modules habitats « deep space » ou espace profond sera de compléter le vaisseau Orion pour les premières missions lointaines et de longue durée, en attendant le besoin pour les missions de transfert vers Mars. Pour les premières missions en espace profond la NASA pense utiliser un dérivé du module Cygnus d’Orbital ATK.
Le vaisseau Cygnus de 7492 kg s’approchant de la station orbitale le 9 décembre 2015. Le module pressurisé réalisé en Europe par Thales Alenia Space mesure 4,86 m de long sur 3,07 m de diamètre. (Doc. NASA)
Orion et un module dérivé de Cygnus pour vols de 60 jours (doc. NASA)
Habitat interplanétaire à base de Cygnus (doc. Orbital ATK)