La simulation d’exploration martienne de trois semaines de l’équipe de 7 élèves de l’ISAE/Supaéro dans les installations MDRS de la Mars Society dans l’Utah en termine sa deuxième semaine. L.es événements de la journée du samedi 25 février sont relatés dans le blog M.A.R.S. (Mars Analog Research and Simulation) de l’équipage Supaéro pour le sol 13, sol désignant pour les « vraies » missions martiennes, les jours martiens un peu plus longs que les nôtres.
La journée a commencé sur une mauvaise surprise : la pompe permettant de recharger le réservoir d’eau intérieur à partir de la citerne extérieure ne fonctionnait plus et il ne restait plus que 15 l d’eau à l’intérieur ! Il a été supposé que cela venait des températures négatives de la nuit. L’équipage a décidé de conduire une EVA pour remplir le réservoir en utilisant la pompe portable mais celle-ci s’est avérée ne pas fonctionner non plus. L’équipe d’EVA était composée de Simon, Louis (Maller), Arthur et Mouâhd. Comme prévu le ballon a été déployé dans la plaine à proximité du Hab.
Le déploiement du ballon thermique. Le rayonnement solaire, absorbé par la surface noire, chauffe l’air intérieur ce qui crée la force ascensionnelle. (Doc. équipage MDRS 175)
A bord du ballon. Sur Mars l’atmosphère, aussi raréfiée soit elle (7 mb) permet le vol d’un ballon ce qui serait impossible sur la Lune. Pour une charge utile donnée le ballon martien doit être 77 fois plus volumineux qu’un ballon terrestre, ce qui ne fait que des dimensions 4,5 fois plus grandes selon les trois directions. Voir en ce qui concerne le vol sur Mars l’article « 2010.03 Voler sur Mars ». (Doc. équipage MDRS 175)
Plusieurs équipages de simulation MDRS ont fait voler des ballons, mais des ballons à hélium. L’équipe MDRS 175 est probablement la première à utiliser une montgolfière thermique. Pour des exemples d’utilisation de ballons à la MDRS, voir l’article «2008.11 Six ans d’expérimentations dans la station MDRS ed2 ». (Doc. MDRS 43)
Un ballon captif se déplaçant avec les astronautes permet une cartographie d’EVA ou l’inspection de zones inaccessibles telles que parties supérieures d’infrastructures ou de falaises. Plus récemment l’association Planète Mars a, à nouveau, testé un ballon lors de la simulation sur glacier rocheux organisée par l’ÖWF autrichien en 2015. Voir (anglais) le rapport « 2016.51 BCC tests during Amadee 15 ». (Doc MDRS 43)
L’équipe EVA a ensuite pris la route qui conduit aux zones Yellow et Grey Moon, à l’Est de Tank Wash (doc. équipage MDRS 175)
Carte de la région, situant le Hab quasiment au contact de l’escarpement Hab Ridge à droite duquel les terrains datent du Jurassique. Pour plus de renseignements géologiques sur le région, voir le document d’analyse émis après la simulation EuroGeo Mars : Utah Desert Analog Sites for Mars Research and Missions. (Doc. USGS/APM)
Skyline Rim avec, à droite, Sanjerooni Butte (doc. équipage MDRS 175)
L’équipe EVA devant Skyline Rim (doc. équipage MDRS 175)
En exploration sur Grey Moon. Arthur a, à nouveau, utilisé le sextant pour localisation. (Doc. équipage MDRS 175)
Pendant ce temps au Hab, Xavier tentait de réparer la pompe portable qui finit par redémarrer et était donc probablement gelée. A son retour d’EVA l’équipe de sortie a utilisé tous les récipients disponibles pour un ravitaillement en eau d’urgence. Juste après la fin des opérations la pompe principale s’est remise en route…
La nébuleuse M42 d’Orion prise par Mouâhd avec le télescope du Musk observatory (doc. équipage MDRS 175)
Et Jupiter et ses satellites galiléens, Io, Europe, Ganymède et Callisto (doc. équipage MDRS 175)
Les rapports journaliers de l’équipage sont disponibles en anglais sur le site de la Mars Society dédié aux opérations MDRS.