Le cosmonaute russe Serguei Riazanski avait participé du 31 mars au 14 juillet 2009 à la mission de 105 jours de simulation de voyage martien à Moscou à l’Institut des problèmes bio-médicaux (IBMP), avant la mission de 520 jours qui a duré du 3 juin 2010 au 4 novembre 2011 et a impliqué un autre équipage.
Puis, le 25 septembre 2013, Serguei Riazanski avait décollé à bord de Soyouz TMA-10M pour rejoindre la station orbitale internationale. Il vient de rentrer sur Terre le 12 mars 2014 après un peu moins de 6 mois dans l’espace.
Serguei Riazanski a procédé, peu après son retour sur Terre, à une simulation de sortie sur Mars en scaphandre Orlan, avec reconstitution de son poids martien (y compris le scaphandre) au moyen d’un système de suspension qui compensait 62% du poids. Avec le scaphandre son poids résiduel était de 50 kg ; ce qui démontre bien que, lors de simulations sur Terre avec un scaphandre analogue léger, on n’est pas très loin d’un poids martien avec un lourd scaphandre.
Mais la similitude avec un voyage martien n’est pas parfaite. D’abord on considère qu’une mise en rotation de l’habitat relié par un câble au dernier étage du lanceur permettra d’effectuer le voyage de 6 mois sous pesanteur artificielle de 0,38 g. Or Serguei Riazanski a passé ses 6 mois sur l’ISS en zéro g. Ceci rendait donc la simulation plus sévère que la réalité. Mais le cosmonaute a aussi passé plusieurs heures avant sa simulation sous 1 g ce qui a réhabitué le cosmonaute à la pesanteur. Enfin même si le scaphandre était allégé par un harnais de manière à avoir, avec son occupant, un poids martien, l’occupant à l’intérieur du scaphandre était sous 1 g, avec les contraintes correspondantes sur la circulation sanguine. On peut supposer au total, avec les 6 mois préalable de zéro g que l’opération était plus sévère pour le cosmonaute.