La sonde américaine lancée vers Mars le 26 novembre ne va pas tout de suite exécuter de manœuvre de correction de trajectoire, le lancement ayant été très précis. Actuellement la sonde suit une trajectoire qui la conduirait à passer à coté de Mars. C’est volontaire. En effet elle est accompagnée sur une trajectoire très proche par l’étage supérieur Centaur et celui-ci non stérilisé ne doit pas s’écraser sur Mars. Il était visé de passer à 56400 km de la planète, en fait la trajectographie donne 61200 km. La première correction de trajectoire est donc reportée à décembre voire même janvier. Le mardi 29 novembre, la sonde a subi un redémarrage de l’ordinateur de bord lié apparemment à une anomalie dans le logiciel d’identification des étoiles qui servent de référence au contrôle d’attitude. Le même jour la vitesse de rotation de la sonde a été ralentie de 2,5 à 2,05 tours par minute. Les télécommunications opèrent à un débit de 25 kilobits par seconde. Les panneaux solaires du module de croisière fournissent 800 W de puissance électrique. Vendredi 2 décembre Curiosity avait déjà parcouru 17,3 millions de km. Sa vitesse par rapport à la Terre était de 12.000 km/h et dans le référentiel du système solaire de 118.700 km/h. La vitesse de sortie du domaine d’attraction terrestre s’est en effet ajoutée à la vitesse de rotation de la Terre autour du soleil, proche de 30 km/s soit 107.000 km/h.
En configuration de croisière vers Mars, le système se compose du rover Curiosity et son étage de descente encapsulés entre le bouclier thermique (heat shield sur l’image) et le carénage arrière (back shell sur l’image). L’ensemble est fixé sur la galette de l’étage de croisière (partie supérieur de l’image) qui comporte les moteurs de contrôle d’attitude et de correction de trajectoire et les cellules solaires qui tapissent la section circulaire supérieure (doc. NASA)
C’est cette partie supérieure de l’étage de croisière avec les panneaux solaires, ceux qui fournissent actuellement 800 W, que l’on aperçoit à la fin de la phase de lancement au moment de la séparation avec l’étage Centaur dans l’image ci-dessous, séparation vue par une caméra à bord du Centaur. (doc.NASA/ULA)
L’image ci-dessus montre, tout en haut, l’étage de croisière, avec, en dessous, le cône du carénage arrière et, à l’intérieur, le rover Curiosity dont on aperçoit les roues en position repliée. Il manque encore le bouclier thermique de rentrée qui complète l’encapsulage vers le bas, là où sont situés les deux opérateurs. (doc. NASA)