Et si nous posions le pied sur Mars dès 2024 ? Va-t-on assister à une aventure martienne conduite par un leader privé ? Quels sont les défis majeurs de la conquête martienne, près de 50 ans après que l’Homme ait marché sur la Lune ? Ce sont les questions qu’a débattues Richard Heidmann, vice-président de l’APM, face à un public fortement mobilisé, le mercredi 10 janvier lors d’une conférence organisée à Centrale Lille. Intitulée « L’Homme sur Mars : Pourquoi ? Comment ? Les défis », celle-ci a permis d’exposer les évolutions de l’exploration martienne, en vue d’une future mission habitée vers Mars, alors que les agences spatiales peinent à progresser, faute de politique fixe et de budgets suffisants. Ce fut notamment l’occasion de discuter le projet de SpaceX, fer de lance des acteurs privés bouleversant la donne au travers de technologies et de modèles économiques innovants. Enfin Richard Heidmann aborda les possibilités de colonisation dans les décennies à venir.
Ces thématiques continuent à susciter l’intérêt du public, à en juger par la forte mobilisation des participants. En effet, plus de 170 personnes ont assisté à l’événement, qui a su être communiqué auprès des étudiants du campus et des écoles lilloises, ainsi qu’à des professionnels. L’intérêt pour l’exploration spatiale, en particulier celle de Mars, qui constituera la grande épopée de notre époque, n’est pas démentie au vu de la variété des formations représentées : écoles d’ingénieurs, de commerce, d’agronomie, ou encore études médicales et sociales… De plus, ce sujet intergénérationnel a pu réunir des enseignants-chercheurs, des professionnels ou encore des anciens de l’École qui se sont joints au public davantage étudiant. Et c’est bien parce que ces étudiants constituent la prochaine génération, qui portera le flambeau, que cet événement fut aussi l’occasion de présenter deux projets en lien avec l’exploration martienne, réalisés en 2011-2013 et 2015-2017 à l’École Centrale de Lille.
Le premier ne nous est pas méconnu car il fut réalisé à l’initiative et avec le soutien de l’APM ; il s’agit de « Mars Zéro-G », qui consistait en la conception d’un démonstrateur de gravité artificielle et son expérimentation lors d’un vol parabolique, afin de simuler les conditions d’un voyage Terre-Mars. Expérience riche et intense pour Richard Heidmann et Alain Souchier, qui la suivirent de près, cette collaboration permit l’aboutissement d’un projet ambitieux et porté par des étudiants engagés. C’est donc ainsi que François Noyez a pu retracer ses objectifs, son déroulement ainsi que ses résultats et exposer toute la plus-value qu’il en a retiré.
Le second projet, présenté par Alexis Van Wesemael et Thibault Guidez (étudiants en dernière année) est plus récent : « Flight To Deep Space » a eu pour but de réaliser la structure externe d’un nanosatellite à destination de Mars et ayant pour objectif de mesurer les radiations subies durant le trajet (dont la dangerosité continue à faire débat). En collaboration avec l’Observatoire de Paris, ce travail s’inscrit au cœur du projet BIRDY, mené avec d’autres écoles et universités internationales, et dont l’initiative a été soutenue par Planète Mars (avec l’implication de Boris Segret).
Cette conférence a été initiée et organisée par des étudiants de l’École développant un projet d’avion suborbital, au travers du concours « Défi Aérospatial Etudiant », où ils eurent l’occasion de rencontrer Alain Souchier. Ce projet, « Centrale Lille Propulsion », qui se finalisera dans les prochains mois, aura été l’occasion pour eux de partager leur passion auprès d’un public plus large, désireux d’un avenir martien…
Antoine Bocquier
pour revoir la conférence :
Et pour davantage d’informations sur les projets étudiants :
https://www.facebook.com/FTDSECLille/