Depuis un workshop d’août 2015, huit sites sont à l’étude pour l’atterrissage du frère de Curiosity, le rover Mars 2020. Le site du JPL présente (anglais) une section dédiée au rover 2020.
Les huit sites à l’étude pour l’atterrissage en 2020 du nouveau rover US (doc. NASA/JPL-Caltech)
Site n°1 : les Columbia Hills dans le cratère Gusev là ou a opéré le rover Spirit. Spirit a mis en évidence des sources hydrothermales passées dans cette région. Et l’analyse a posteriori des données recueillies laissent supposer l’existence passée d’un lac peu profond dans le cratère Gusev. (Doc. NASA/JOL-Caltech/Cornell)
Site n°2 : le delta dans le delta du cratère Eberswalde. Ce cratère a vu de nombreuses arrivées d’eau qui ont créé de deltas. Aujourd’hui les alluvions constituant ces deltas, devenus plus résistants que les sols environnants ont été dégagés en relief par l’érosion. Des argiles révélatrices de l’action de l’eau sur des roches d’origine volcanique sont présentes. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ.of Arizona)
Les deltas du cratère Eberswalde en relief inversé (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ.of Arizona)
Site n°3 : le cratère Holden. La région a été occupée par un lac de la taille du lac Huron (60000 km² soit 100 fois le lac Léman). A un moment la pression de l’eau a fait céder la paroi du cratère (voir image suivante) entraînant un flot d’alluvions. L’événement a même révélé des argiles datant d’un lac antérieur qui a pu subsister des milliers d’années. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ.of Arizona)
Une vue avec du recul du cratère Holden où figure l’ellipse d’atterrissage possible du rover 2020. La vallée qui sort du cratère s’appelle Uzboi Vallis. Le cratère Holden est situé tout près du cratère Eberswalde. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ. of Arizona)
Site n°4: le cratère Jezero. Le cratère a été rempli par de l’eau au moins à deux occasions il y a environ 3,5 milliards d’années. Des argiles sont présentes ainsi qu’un delta. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ. of Arizona)
Site n°5 : Mawrth Vallis. Cette vallée présente de nombreux minéraux résultats de l’altération des roches par de l’eau. La source de l’eau reste mystérieuse. Celle-ci aurait suinté du sous sol. Le creusement du chenal a révélé des dépôts d’argile. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ.of Arizona)
Site n°6 : Ne Syrtis. Une activité volcanique a jadis échauffé la région créant des sources chaudes et faisant fondre la glace. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ. of Arizona)
Site n° 7 : Nili Fossae. L’eau y a altéré les roches produisant des argiles et de grandes quantités de silicates. Les observations terrestres ont aussi trouvé que la région dégageait du méthane qui peut provenir d’organismes vivants comme d’activité volcanique. (Doc. NASA/JPL-Caltech/ Univ. of Arizona)
Site n° 8 : Melas Chasma SW. La zone a aussi été envahie par de l’eau. Les strates rocheuses sont constituées de cendres volcaniques mêlées à des argiles. Sur cette image l’échelle verticale n’a pas été augmentée. Les pentes sont donc réelles. Une source mentionne que l’atterrissage dans cette zone serait difficile et que le site aurait été abandonné. (Doc NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona, R. Luk)
Voir (anglais) l’article du site du JPL
De son coté l’ESA s’oriente vers le site d’Oxia Planum pour l’atterrissage du rover ExoMars 2020 mais la décision concernant ce site ne sera prise que 6 mois avant le lancement.