La Mars Society Belgium et l’Euro Space Center avaient invité l’Association Planète Mars à participer à la nuit des étoiles le 11 août à l’Euro Space Center dans les Ardennes belges. APM a contribué au stand de nos collègues belges et assuré une nouvelle fois, après celle du 10 mars dernier, une démonstration de marche en gravité martienne dans le bassin « Microgravity Simulator » de l’ESC.
La matinée du jeudi 11 août a commencé par une visite du centre de communication de Redu de l’ESA, situé à proximité de l’Euro Space Center, organisée par la Mars Society Belgium. Le champs de 23 petites antennes à droite dessert les satellites SES Astra, la grande antenne étant utilisée pour la récupération du contrôle de satellites passés en mode secours. Tous nos remerciements à l’ESA pour son accueil.
L’antenne de 15 m à droite a servi lors des missions de l’ATV, qui, lancé par Ariane 5 à 5 reprises, a été utilisé pour ravitailler la station orbitale internationale. Les missions interplanétaires comme Mars Express ou ExoMars TGO ne sont pas suivies par Redu mais par le réseau « Deep Space » de l’ESA avec des antennes de 30 m en Espagne, Argentine et Australie.
Après midi et soirée « Nuit des étoiles » mais sans étoiles pour cause de mauvais temps. Le stand Mars Society Belgium et les panneaux « Planète Mars » sont installés (en bas au centre droit) dans la grande salle des planètes.
Le stand Mars Society
La belle collection de météorites martiennes de la Mars Society Belgium avec l’annonce de la manifestation « InterMinéral » de novembre à laquelle participera APM.
Outre les stands de différentes associations liées au domaine du spatial, des ateliers étaient proposés aux jeunes dans la salle des planètes.
La Mars Society Belgium animait un atelier construction de maquettes de bases martiennes
D’autres ateliers dans la salle des lanceurs à proximité des maquettes d’Ariane 4 et 5
La simulation de marche martienne a eu lieu dans le bassin « Microgravity Simulator » de 6 m de profondeur visible au centre gauche dans le grand hall. Cette vue prise le 12 août ne rend pas compte de la foule qui a occupé ce hall lors de l’après midi du 11 août. 1000 visieurs se sont succédé dans la journée. Comme on le voit ici, les visiteurs peuvent essayer les simulateurs de marche martienne et lunaires, constitués de sièges suspendus à des ressorts qui enlèvent une partie du poids (62% pour Mars, 83% pour la Lune).
Le bassin « Microgravity Simulator »
Comme son nom l’indique le bassin est normalement utilisé pour démontrer des opérations en microgravité; c’est la deuxième fois que des opérations en simulation de gravité martienne y sont conduites après le 10 mars dernier.
L’échelle du « Mars Lander » simulé
La nouvelle ceinture de 27 kg de lest, améliorée par rapport à celle utilisée le 10 mars dernier. Avec cette ceinture, la marche au fond de l’eau est représentative du poids d’un individu de 71 kg sur Mars, mais dans son habitat, c’est à dire sans le poids d’un scaphandre. Dans cette configuration les descentes et remontées d’échelle sont représentatives d’évolution à l’intérieur de l’habitat.
La ceinture est très lourde et deux aides ne sont pas de trop pour l’équipement sur la plateforme grillagée en haut du bassin. A droite une vue depuis le fond avec l’échelle qui permet de descendre de la plateforme sur des images prises par Eric lors de la mise en place de la caméra Sony HDR AS 15 sur son trépied au fond..
Les visiteurs regardent pas des hublots latéraux à mi hauteur de la piscine
A gauche saut et à droite tractions à l’échelle à un seul bras
A gauche marche et à droite préparation pour faire des pompes: il suffit pratiquement de se laisser tomber.
A gauche pompes sur une seule main; à droite un petit coucou à la caméra Sony HDR AS 15 réglée en champ 170°.
A gauche montée à l’échelle avec les bras et à droite marche kangourou
A gauche grand saut et à droite test de relever en partant de la position sur le dos
Marche « normale ». Comme constaté lors de la simulation précédente en mars, la tendance très nette est de marcher sur la pointe de pieds. Cela pourrait être lié à la résistance de l’eau et aux quelques kg de poids de la bouteille dans le dos qui conduit à une position penchée en avant. Mais les tests comparatifs effectués sur le siège permettant d’alléger le poids du cobaye avec des ressorts, montrent aussi cette tendance à marcher sur la pointe des pieds. Elle serait donc bien liée à la faible pesanteur apparente qui change nos habitudes. Mais à la longue peut être, en s’habituant à son poids plus faible, le « martien » reprendra-t il une marche d’allure plus terrestre ?
Marche kangourou à nouveau (ou Marsupilami puisqu’on est en Belgique)
La seconde plongée s’est effectuée avec la ceinture lest de 27 kg et un bloc équipé d’un lest de 30 kg soit un total de 57 kg. Le lest de 30 kg représente le poids martien d’un scaphandre de 79 kg. La descente (qui cette fois représente bien la descente d’un Mars lander) est beaucoup plus lente et prudente.
La marche est très penchée en avant, le centre de gravité est très arrière mais le lest est sûrement trop bas sur le bloc. Cette configuration conduit à une impression de manque d’équilibre et à la crainte de basculer vers l’arrière et le bloc pèse lourdement sur le bas du dos. La remontée est donc entamée assez rapidement, cette plongée n’ayant duré que 2mn 30s.
Ensuite, l’un des plongeurs ayant assuré la sécurité, Eric, teste à son tour la ceinture de 27 kg et s’essaye à la marche
La marche s’effectue également sur la pointe des pieds. A droite un saut élevé.
Pompes et tractions à l’échelle sur un seul bras
Tours de marche sous la surveillance de Remo en sécurité
Encore des pompes sur un bras puis remontée
Fin d’exercice
La soirée s’est terminée sur différentes conférences dont celle de Pierre Emmanuel Paulis sur les missions Apollo et d’Alain Souchier sur l’exploration de Mars (disponible pour les membres sur le site membre).
L’exposition temporaire concernant Mars en général et la mission ExoMars TGO en particulier, inaugurée en mars dernier est toujours présentée à l’entrée de l’Euro Space Center.
L’exposition Mars et ExoMars à l’entrée de l’ESC avec une maquette du rover 2020
Dans la vitrine visible à droite sur l’image précédente, une belle maquette de l’installation de simulation MDRS de la Mars Society
Et une belle tranche de la météorite d’origine martienne Zagami
A gauche dans le hall des panneaux de présentation de l’instrument NOMAD, ainsi que des maquettes et prototypes de l’instrument développé en Belgique. Pour plus d’informations sur NOMAD voir l’article « ExoMars est en route pour Mars ».
L’exposition comporte une pièce avec panneaux explicatifs sur la planète
Le panneau « De l’eau sur Mars ? »
La vitrine centrale
Zoom sur la maquette à droite dans la vitrine
(Docs. A. Souchier)