Le bulletin d’octobre 2019 n°81 de l’association vient de paraître (pour les membres) avec au sommaire :
- Mars 2020 : un clone surdoué
- Starship : innovation et développement-éclair
- Quelle population minimale pour survivre sur Mars ?
- Starship : Robert Zubrin précise sa vision
- La vie de l’association
- Projet Remus : rover d’exploration martienne à usage scientifique
Le bulletin est téléchargeable ici pour les membres.
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Ci-dessous l’édito du bulletin n°81 :
2020, année martienne
Après une année 2019 animée à juste titre par les 50 ans du premier homme sur la Lune, l’année 2020 regardera vers le futur. C’est une fenêtre de lancement vers Mars, et plusieurs véhicules vont s’élancer vers la planète.
Le successeur de Curiosity, évoqué ci-après, testera pour la première fois un drone hélicoptère, défi technologique particulièrement ambitieux avec une atmosphère ténue et une portance très réduite. Il sera également doté d’une capacité de navigation plus autonome, moins dépendante de la programmation journalière depuis la Terre.
Le lancement du premier rover européen, ExoMars, est prévu. Il sera doté de capacités de forage profond (2m), lui permettant de prélever des échantillons dans un sol protégé de l’environnement stérilisant de surface.
La Chine a prévu de lancer Huoxing1, mission scientifique constituée d’un orbiteur et d’un rover. Les Émirats Arabes Unis vont également lancer un premier orbiteur vers Mars (Mission Hope).
Si l’année 2020 sera marquée par le suspens du voyage de ces missions, et de leur bonne arrivée, l’année 2021 le sera à coup sûr par les premiers résultats : délaissée depuis les missions Vi-king en 1976, la recherche de biomarqueurs est un objectif essentiel du rover 2020 de la NASA et d’ExoMars. Inexistante en surface du fait de l’environnement stérilisant (rayonnements, oxydants), l’analyse d’échantillons du sous-sol pourrait conduire à ce que certains chercheurs nomment la plus grande découverte scientifique : la présence d’une forme de vie (microbienne) sur une autre planète. Si cette quête était positive, hypothèse sur laquelle on ne peut encore que spéculer, il y aurait ensuite deux options : cette vie a-t-elle la même origine que sur la Terre, peut-être issue de cross-fertilisation par l’échange de météorites, ou découvrirons-nous une deuxième origine de vie ?
Nous espérons vivement vous retrouver à Paris, le 16 décembre, à l’ESA, pour fêter ensemble les 20 ans de votre Association, écouter des spécialistes de l’eau sur Mars, de la vie possible, des contributions françaises et européennes à ces grands projets (no-tamment ExoMars), ainsi que des témoignages de membres.
Philippe Clermont, président.