Le bulletin de avril 2020 n°83 de l’association est disponible (pour les membres) avec au sommaire :
- Le plan d’Elon Musk pour coloniser la planète Mars
- La vie de l’Association
- Exobiologie martienne : la relève est assurée
- Opérations martiennes du tiers-espace en 2020
- Jezero, un site prometteur pour Mars 2020
Le bulletin est téléchargeable ici pour les membres.
Pour avoir accès aux bulletins dès leur parution, vous pouvez devenir membre APM. L’ensemble des bulletins est disponible pour les membres et les bulletins plus anciens sont disponibles pour les non-membres.
Ci-dessous l’édito du bulletin n°83 :
Virus !
A l’heure où j’écris ces lignes, la France vit en mode confinement, comme un grand nombre de pays dans le monde, confrontés à un virus nouveau, à la dangerosité mal connue. Votre association a été impactée – ce n’est pas très grave – en devant annuler l’Assemblée générale annuelle, dont l’organisation avait été initiée pour le 28 mars.
Ce virus n’est pas un danger pour la survie de l’espèce humaine, que l’évolution a dotée par ailleurs de capacités de résilience considérables. Mais il est un réel danger pour l’économie mondiale, et donc pour les conditions de vie quotidienne de nombre d’humains. En un trimestre, la France est passée d’une prévision de croissance 2020 de +1,3% à -8%, du jamais vu depuis 1929. Les pays membres du G20 vont injecter 5000 milliards de dollars de liquidités dans l’économie, conduisant à un endettement des États jamais vu et à l’entrée dans un monde nouveau, inconnu.
Ce virus, même s’il ne remet pas en cause la survie de l’espèce humaine, nous rappelle douloureusement (et je ne rappelle pas ici les malheurs individuels et familiaux engendrés) que des catastrophes naturelles d’ampleur mondiale existent et sont imprévisibles. Il s’agit des « black swans », des évènements à très faible probabilité, mais aux conséquences catastrophiques. L’histoire de la Terre et de l’humanité est semée d’évènements catastrophiques susceptibles de se reproduire : impact d’astéroïdes, super-volcanisme, changements climatiques, pandémies, guerres…. L’installation permanente de l’humanité sur Mars est une prime d’assurance pour sa survie. Le risque est réel, la technologie est là.
Souhaitons à court terme que la pandémie ne remette pas en cause les lancements des trois missions prévues à l’été 2020 (Perseverance – successeur de Curiosity, Mars Hope – Emirats Arabes Unis, Huoxing 1 – Chine). La quatrième mission prévue, le rover européen ExoMars, a dû malheureusement différer son lancement de deux ans.
Je souhaite à chacune et chacun une bonne santé et un impact minimal de cette période de confinement.
Philippe Clermont, président.