Les principaux composants d’Orion (doc. NASA)
EFT1 va tester les performances du système GNC (guidage navigation contrôle) au passage dans les ceintures de Van Allen (radiations), et le plus grand bouclier thermique jamais construit. Et le deuxième étage du Delta est aussi l’étage supérieur du futur lanceur lourd SLS donc c’est également un essai d’intégration Orion/étage. L’orbite à apogée élevé (5800 km) va permettre de tester une rentrée à 80% de la vitesse de retour du domaine lunaire. C’est aussi un test de l’organisation. Sur Orion, le plus dimensionnant en ce qui concerne les charges mécaniques, c’est le système d’éjection. Sur une mission normale, on ne se sert que des fusées de séparation, pas du moteur principal pour séparer la tour de sauvetage. La tour de sauvetage est éjectée nettement avant la mise sur orbite. Le module de service est caréné sous des panneaux cylindriques qui sont éjectés à l’arrivée en orbite. Les charges mécaniques se répartissent pour moitié entre ces panneaux et la structure du module de service européen ce qui a demandé un design soigné. Pour ce premier vol, le module de service européen n’est pas encore présent. Il le sera lors du premier vol avec le lanceur lourd SLS, toujours sans équipage. Le deuxième vol du SLS enverra Orion et un équipage se mettre en orbite autour de la Lune pendant 3 jours. Ces deux premiers vols du SLS sont prévus en décembre 2017 et en 2021.
La première mission, après lancement par un Delta Heavy, prévoit un rallumage du dernier étage et une rentrée après deux orbites. (Doc. NASA)
Une vidéo est disponible ici
Les images suivantes décrivent ce premier vol.
Lancement par un Delta Heavy le 4 décembre (doc. NASA)
L’étage supérieur cryotechnique est propulsé par un RL10 (doc. NASA)
Après rallumage de l’étage supérieur, l’apogée est porté à 5875 km et la cabine séparée (doc. NASA)
Le module de service européen n’est pas présent lors du vol EFT1 (doc. NASA)
Rentrée à 80 % de la vitesse de libération (doc. NASA)
Ouverture des premiers petits parachutes de freinage (doc. NASA)
Les trois parachutes principaux de 30 m de diamètre sont d’abord ouverts à 3% (doc. NASA)
Puis ils sont ouverts à 10% (doc. NASA)
Et enfin ouverts pleinement (doc. NASA)
Au moment de l’impact en mer la cabine est inclinée pour éviter de « faire un plat » et minimiser le choc pour l’équipage (doc. NASA)
Des ballons sont gonflés pour redresser la cabine qui a une chance sur deux de flotter à l’envers (doc. NASA)
L’équipe de récupération approche (doc. NASA)
Elle vient d’un bateau de récupération, dock flottant de la marine US (doc. NASA)
La cabine est remorquée jusqu’à l’intérieur du navire (doc. NASA)
Il n’y a plus qu’à regagner les cotes de Californie distantes d’environ 300 km (doc. NASA)
Photo d’un test de récupération effectué début août (doc. NASA)
Beaucoup plus passionnant qu’une « copie » d’Apollo 8 (1968) en 2021, Inspiration Mars propose d’utiliser SLS/Orion pour un survol de Mars et Vénus par un couple en 2021.