Mardi 20 novembre et mercredi 21 novembre avait lieu, à Naples, une rencontre des ministres en charge des affaires spatiales des différents pays membres de l’Agence Spatiale Européenne (ESA,) comme cela se fait tous les deux ou trois ans pour décider en commun des nouveaux programmes spatiaux européens. Le programme ExoMars, à la recherche d’un complément de financement y a été confirmé. Un budget complémentaire de 51 M€ a été voté.
Le programme prévoit l‘envoi en 2016 d’un orbiter autour de Mars et l’atterrissage d’une sonde fixe sur Mars. En 2018 ce sera l’envoi du rover ExoMars. Dans les deux cas il sera fait usage des fusées russes Proton. L’accord concernant la participation russe a été signé lundi 19 novembre. La Russie fournira également trois instruments scientifiques et le module d’atterrissage du rover de 2018. Rappelons que le rover, équipé d’une foreuse capable de creuser jusqu’à 2 m de profondeur, sera équipé d’une instrumentation consacrée à la recherche de la vie présente ou passée.
A ce jour le programme a couté 400 M€.
Orbiter du programme ExoMars (Doc. ESA- D. Ducros)
Une vue du lander 2016 (Doc. TAS-I, DREAMS team, ESA – P. Reizi)
Une vue du rover 2018 (Doc. ESA)
Fin avril 2012, lors d’une simulation d’exploration martienne organisée par l’ÖWF autrichien dans une grotte glaciaire, le LATMOS qui développe un radar de sondage de sol destiné à ExoMars, a testé le radar sur la glace sur un véhicule fourni par l’association Planète Mars. (Doc. A. Souchier)
Les deux antennes du radar ExoMars portées par le véhicule VRP 5 de l’association dans la grotte glaciaire de Dachstein. (Doc. A. Souchier)
La conférence ministérielle a aussi adopté le budget du programme « Mars Robotic Exploration Programme » MREP 2 qui vise à préparer le retour d’échantillons en coopération internationale.
Une illustration de l’objectif du programme MREP 2: le retour d’échantillon. (Doc ESA)
Par ailleurs la poursuite de la contribution de l’Europe à l’exploitation de l’ISS après la fin des vols ATV, prendra la forme du développement du module de service du véhicule habité US Orion, destiné aux vols au-delà de l’orbite basse. Le communiqué de l’ESA précise :
« Les ministres ont donné leur feu vert pour que l’Europe fournisse, à titre de contribution en nature à l’exploitation de l’ISS sur la période 2017-2020, le module de service du nouveau véhicule de transport d’équipage polyvalent Orion de la NASA (MPCV). Cette décision est d’une importance stratégique pour l’Europe car elle ouvrira la voie à une coopération entre l’ESA et la NASA sur le futur système de transport spatial habité. «
Pour plus de renseignements sur les résultats de la conférence ministérielle voir le site ESA http://www.esa.int/esaCP/SEMXMN91M9H_France_0.html et, en anglais, sur http://www.esa.int/esaCP/SEMMRH91M9H_index_0.html avec en particulier la vidéo de la conférence de presse (en anglais, français et italien) d’une durée de 57 mn. Le programme ExoMars n’est pas évoqué lors de la conférence (car c’est la poursuite d’un programme déjà décidé) mais le programme MPCV pour Orion l’est.