Dans un communiqué du 8 juillet, Airbus Defense & Space a annoncé avoir terminé la production des boucliers thermiques de la sonde européenne Schiaparelli qui doit se poser sur Mars en 2016. Schiaparelli est un atterrisseur qui fait partie avec l’orbiteur Trace Gas Orbiter (TGO) de la première mission ExoMars dont le lancement est prévu le 7 janvier 2016 au moyen d’une fusée russe Proton. Le deuxième mission, deux ans plus tard prévoit le dépôt sur mars d’un rover équipé d’instruments chargés de détecter la présence de vie présente ou passée. Voir (en anglais) le communiqué Airbus D&S
Le planning du développement pour la première mission ExoMars est serré avec seulement 34 jours de marge par rapport à la date de livraison des deux sondes à Baikonour, fixé au 19 octobre 2015. C’est TAS (Thalès Alenia Space) qui est responsable de l’ensemble de l’atterrisseur désigné également EDM pour Entry, Descent and Landing Demonstrator Module soit module de démonstration de rentrée, descente et atterrissage.
La sonde Schiaparelli marque la première tentative de l’agence spatiale européenne de déposer une sonde en douceur sur Mars, après une précédente tentative, anglaise, avec Beagle 2 qui a volé vers Mars en passager de Mars Express il y a un peu plus de 10 ans (voir en particulier Pillinger Point )
L’atterrisseur, non muni de panneaux solaires, ne devrait émettre que quelques jours (entre deux et huit) depuis la surface de Mars. Il a reçu en novembre 2013 le nom de Schiaparelli en l’honneur du célèbre astronome italien Giovanni Schiaparelli qui observa Mars au 19 ème siècle mais, en désignant canali les structures linéaires qu’il observait, avait contribué à la création du mythe des petits hommes verts.
Voir également (en anglais) le communiqué ESA sur l’EDM
Les deux boucliers avant (à gauche, le plus sollicité) et arrière (à droite) de l’atterrisseur dans une salle propre de l’établissement de Saint-Médard-en-jalles d’Airbus Defense and Space, près de Bordeaux. Le bouclier avant mesure 2,4 m de diamètre et a une masse de 80 kg. Il devra affronter des températures de 1850 °C à la rentrée dans l’atmosphère martienne. Il est composé de 90 tuiles de Norcoat, un produit à base de liège utilisé sur Ariane ou les missiles stratégiques. L’épaisseur maximale est de 14 mm. Le bouclier arrière a une masse de 20 kg. (Doc. Airbus D&S)
Une illustration de l’orbiteur TGO et de l’atterrisseur Schiaparelli (doc. ESA)
L’atterrisseur Schiaparelli ( doc.TAS-I, DREAMS team, ESA – P. Reizi)
Maquette de l’atterrisseur Schiaparelli au salon du Bourget 2013 dans le chalet ESA (doc. A. Souchier)
Vue de dessous de la maquette de l’atterrisseur montrant les radars d’atterrissage. Schiaparelli doit démontrer pour l’Europe l’atterrissage en douceur en mode fusée. Trois groupes de trois tuyères sont visibles à la périphérie de la sonde. La phase retrofusées sera précédée d’une phase classique de freinage et descente sous parachute.(Doc. A. Souchier)
Je trouve puéril le fait de vouloir envoyer « sa » sonde dans ce qui ne doit sûrement pas devenir une course dans l’espace comme on l’a connue dans les années 50 60. C’est presque pathétique de lancer une opération apparemment moins performante qu’Opportunity, Curiosity. Les résultats seront encore moins probant. Je pense que l’on a fait le tour de la question nécessaire. Même si il y a eu de la vie, il n’y en a plus. Et les moyens actuels pour y évoluer tiennent de la gabegie. Concentrons nous à la recherche d’énergie et de propulsion incontournable pour rendre ce secteur probant. Et c’est un fan de l’espace, et de Mars en particulier, qui le dit.
Les missions ExoMars et InSight sont complémentaires des missions martiennes précédentes et pour obtenir beaucoup plus de résultats il faut passer par des missions avec des hommes ( le plus tôt sera le mieux).
Vous dites: « même s’il y a eu de la vie, il n’y en a plus » comme si le fait qu’il y ait eu de la vie soit une chose indifférente et le fait qu’il n’y en ait plus soit une chose certaine. Vous allez bien vite et considérez pour négligeable ce qui ne l’est pas du tout. En effet il n’est pas du tout certain qu’il y ait eu de la vie et le fait qu’il n’y en ait pas eu serait très important pour comprendre le processus de vie sur Terre. Il n’est pas non plus certain qu’il n’y ait plus de vie. Nous ne l’avons tout simplement pas encore identifiée mais il pourrait fort bien y en avoir encore (reste à identifier le type de rejet métabolique et la localisation des poches de vie active, dormante ou fossile). Il serait stupide de renoncer aux recherches alors que nous n’avons même pas commencé à explorer le sous-sol de Mars qui est l’endroit le plus susceptible d’abriter la vie ou de l’avoir abritée, ce que précisément va commencer à faire le robot de l’ESA (forages jusqu’à deux mètres qui n’ont jamais été entrepris).