Le 16 décembre sur le blog Mars Express (http://webservices.esa.int/blog/blog/7 en anglais), le responsable des opérations de Mars Express, Michel Denis, a annoncé la fin d’une campagne de sondage du pôle Nord martien avec le radar MARSIS embarqué sur la sonde européenne.
La grande antenne de 40m du radar MARSIS de Mars Express qui opère entre 0,1 et 5,5 MHz (doc. ESA)
La campagne a été interrompue plusieurs fois à cause des problèmes rencontrés dans le fonctionnement de la mémoire de masse entre août et octobre (voir https://www.planete-mars.com/apres-bientot-8-ans-en-orbite-autour-de-mars-mars-express-a-des-problemes-de-memoire/). L’instrument a été le premier à reprendre du service après ces anomalies car il fallait profiter de la période pendant laquelle le pôle est plongé dans l’obscurité, MARSIS fonctionnant mieux lorsque le soleil n’excite pas les hautes couches de l’atmosphère, les couches ionisées qui se forment vers 130-150 km d’altitude empêchant la pénétration des ondes radar basse fréquence. Il faut aussi que l’altitude soit inférieure à 800 km (voir http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fbodylongid=1601&fobjectid=34826, en anglais pour les explications sur le radar MARSIS).
Les bandes de terrain sondées au pôle Nord lors de cette campagne (doc. ESA)
L’équipe de mise en œuvre de Mars Express utilise depuis octobre 2011 une nouvelle méthode d’envoi des commandes dite FAST (pour File-based Activities on Short Timeline) consistant à charger des commandes courtes sur une mémoire plus fiable mais de capacité moindre que la mémoire de masse qui pose problème. Une nouvelle méthode générale, fondée sur l’utilisation d’un minimum de commandes, est en cours d’élaboration pour permettre l’utilisation de plusieurs instruments en parallèle.
Image Mars Express d’une zone située à 78,34 ° de latitude Nord et 117,35° de longitude Est (doc. ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum))
Exemple de sondage MARSIS du pôle Nord. L’épaisseur de glace atteint 2,7 km (ESA/NASA/JPL-Caltech/Univ. of Rome/ASI/GSFC)