Ces images gif animées montrent la zone d’atterrissage de Schiaparelli avant et après l’impact. Elles ont été prises par Mars Reconnaissance Orbiter, pour la première en mai 2016. A droite on voit l’impact de la sonde sous forme d’une tache noire de 15m sur 40. En bas, à proximité d’un groupe de petits cratères se trouve la parachute blanc de 12 m de diamètre, à 1000 m du point d’impact de Schiaparelli. Ces images ont été prises par la caméra de contexte CTX de MRO qui n’a pas la plus haute résolution. La localisation exacte de cette zone va permettre l’utilisation de la caméra HiRISE pour obtenir plus de détails. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
La sonde Schiaparelli était sur une trajectoire précise; le point d’impact n’est qu’à 5,4 km du centre de l’ellipse visée et se situe à 40 km à l’Ouest du point d’arrivée du rover Opportunity. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS/indications APM)
Zoom sur le point d’atterrissage/impact qui se serait produit à bien plus que 300 km/h (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Zoom sur le parachute qui doit être encore relié au bouclier arrière. La tache blanche mesure 19 m de large ce qui est plus grand que le parachute mais il y a surement un effet de halo autour de ce point brillant et on voit aussi qu’il y a discrétisation car la tache fait environ 3 pixels. Le fait que le parachute ait été retrouvé à 1 km de la sonde indique bien que la séparation ne s’est pas effectuée à proximité du sol. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS)
Les dernières informations communiquées par l’ESA font été d’un largage de parachute (et bouclier arrière) une quinzaine de secondes avant l’instant prévu, d’un allumage des moteurs de freinage d’environ 3 s et d’une chute libre depuis une hauteur évaluée entre 2 et 4 km. On peut calculer qu’un allumage à pleine poussée des moteurs aurait pu réduire la vitesse de 70 m/s au mieux à 50 m/s. Après 2 km de chute libre l’impact se serait produit à 130 m/s ou 470 km/h. Si la chute avait eu lieu depuis 4 km d’altitude, l’impact se serait produit à 180m/s ou 645 km/h.
Notons que le crash ne devrait pas contrevenir aux règles de non contamination de Mars. Schiaparelli avait été décontaminé au delà des règles édictées par le Cospar et le choix des ergols pour le système de freinage s’était porté sur l’hydrazine car celle-ci (formule chimique N2H4) ne comporte pas de carbone. En effet les molécules à base de carbone sont les briques de la vie et il est préférable de ne pas apporter du carbone terrestre sur Mars.
Enfin il semble bien que de nombreuses données aient pu être recueillies pendant la descente et avant le crash, ce recueil de données constituant l’un des objectifs principaux de la mission de Schiaparelli. Rappelons aussi que l’atterrisseur de la mission ExoMars suivante, développé par Lavochkin en Russie, n’a rien à voir technologiquement avec Schiaparelli.
L’atterrisseur Lavochkin de la mission 2020 (Doc. Roscosmos/Lavochkin/IKI)