La simulation d’exploration martienne AMADEE-15 est entrée dans sa phase de croisière, ce mardi 4 août, après la journée particulière consacrée à l’accueil du public, des médias et des professionnels la veille. L’expérience ballon emportant une caméra, de l’association Planète Mars, était au programme de la sortie (EVA) des astronautes analogues. Le ballon est resté gonflé de la veille. Les astronautes analogues en scaphandre Aouda l’ont emmené sur les pentes du glacier attaché à un quad. La longueur de la corde avait été préréglée à 10m. Le champ de 120° de la caméra conduit à balayer, au sol, une largeur égale à 3,4 fois l’altitude du ballon. Les astronautes ont déroulé l’expérience LIFE qui consiste à détecter, à la surface du glacier, des traces de chlorophylle et porphyrine, indicateurs de vie. Cette expérience a déjà été conduite jusque dans l’Antarctique. La zone de simulation et les bâtiments du parking terminus de la route (flèche), vus depuis le lac artificiel Gespatch, situé 1000 m plus bas. [...]
Lors de la conférence européenne de la Mars Society EMC10 à Varsovie, en octobre 2010, Hannes Griebel avait présenté le projet Archimedes de la Mars Society allemande. Archimedes est une sonde martienne constituée d’un ballon et d’une charge utile. Il y a déjà eu des projets de ballons martiens : c’est une manière élégante de faire des observations rapprochées tout en balayant une grande surface de terrain, poussé gratuitement par les vents. Dans tous les projets antérieurs de ballon, la rentrée dans l’atmosphère martienne était imaginée de manière classique, l’ensemble de la sonde étant protégée par un bouclier thermique. Une fois le flux thermique redescendu à une valeur raisonnable, le bouclier thermique est largué et le gonflage du ballon peut commencer, la sonde n’atteignant jamais le sol et commençant ainsi sa dérive et ses observations. Le projet allemand prévoit d’effectuer la rentrée atmosphérique ballon gonflé et sans protection thermique. Comment cela est il possible ? Si un objet présente une [...]
Article issu du bulletin APM n° 43 paru en Avril 2010. Mars a une atmosphère donc le vol « aérien » y est possible. Franck Marodon avait déjà traité ce sujet dans le bulletin de juillet 2006. Dans quelles conditions peut on voler sur Mars, comment peut on quantifier ces conditions de vol ? C’est ce que ce texte va aborder. Comme sur Terre on peut se poser deux questions : celle du vol du plus léger que l’air, le ballon, et celle du plus lourd que l’air, l’avion. Le ballon martien Quelques calculs: Soient Vt le volume d’un ballon sur Terre, gt la gravité terrestre, Roat la masse spécifique de l’air sur Terre à 20 °C, Roht celle de l’hélium dans les mêmes conditions et m la masse à soulever. L’équation de la sustentation du ballon s’écrit : m.gt = (Roat-Roht).gt.Vt C’est -Eureka- le principe d’Archimède ! Le volume du ballon est donc : Vt=m/(Roat-Roht) La gravité terrestre a disparu de l’équation;la pesanteur n’intervient pas dans la définition du volume du ballon; c’est la différence entre la densité de [...]