L’agence spatiale européenne a passé un contrat d’étude de faisabilité à la firme norvégienne Zaptec concernant un système de forage à plasma. Le système fonctionne en créant des arcs électriques entre la tête de forage et la roche à creuser qui pulvérisent celle -ci. Les progrès en miniaturisation permettent de réaliser le générateur haute tension nécessaire dans des tailles embarquables sur un rover tel que celui de la mission ExoMars 2018. Mais le délai de développement ne permettra très probablement pas l’installation d’un tel système qualifié sur la mission 2018.
Noter que les techologies ainsi développées trouvent des applications pour les chargeurs de voitures électriques.
Actuellement la foreuse du rover 2018 est une foreuse mécanique classique qui peut descendre jusqu’à 2m de profondeur en ajoutant les uns aux autres des forêts de 50 cm. Un système de forage plasmique permettrait de descendre plus bas, en particulier à la recherche d’eau.
Le système de forage du rover ExoMars 2018 (cylindre noir) est en position horizontale lors des déplacement du rover (image centrale) et placé en position verticale (maquette en bas) pour les opérations de forage. L’ensemble de maquettes montre aussi l’atterrisseur Schiaparelli de la mission ExoMars 2016 à coté du rover. (Doc. A. Souchier)
Une maquette du système de forage du rover Exomars 2018 présentée au salon du Bourget 2013. le système met automatiquement bout à bout au fur et à mesure de la descente de la tête de forage des forêts de 50 cm jusqu’à atteindre la profondeur de 2 m. Un système de sécurité permet la désolidarisation du train de forêt si celui-ci reste bloqué dans le sol, de manière à ne pas condamner le rover à l’immobilité si l’incident se produit. (Doc. A. Souchier)
Vue du rover ExoMars dans le cas ou le système de forage mécanique serait remplacé par un système à plasma. l’avantage du système est qu’il n’est pas limité par le nombre de tiges de forage disponibles et pourrait atteindre de plus grandes profondeurs en particulier à la recherche de poches de glace. (Doc. ESA/Zaptec)
La tête de forage en action (doc. Zaptec)
Mais avec deux mètres de profondeur de forage le système mécanique permettra d’atteindre la zone où les molécules organiques ne sont pas détruites sur le long terme par les rayons cosmiques. (Doc. ESA)