Le 14 mai le Jet Propulsion Laboratory a finalement commandé la sortie d’Opportunity de la zone de Cape York en bordure Ouest du cratère Endeavour de 22 km de diamètre où il a opéré pendant 20 mois.
Du point d’atterrissage jusqu’à Cape York en neuf ans (doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS/NMMNHS)
Le rover est arrivé au bord du cratère Endeavour en août 2011 après 2 ans de trajet depuis le cratère Victoria. L’équipe qui programme les déplacements d’Opportunity vise l’arrivée sur les pentes de Solander Point, inclinées à 15° vers le Nord, avant le prochain hiver martien vers février 2014, l’inclinaison améliorant l’éclairement des panneaux solaires et donc la puissance électrique.
Vue rapprochée de la partie Ouest du cratère Endeavour montrant à la fois Cape York et Solander Point, le nouvel objectif du rover situé à 2,2 km de Cape York. Le 4 juin, après un trajet de 102 m d’une traite, Opportunity a déjà atteint Nobbys Head, une structure qui est aussi un vestige des remparts du cratère Endeavour. (Doc. NASA/JPL-Caltech.Univ. of Arizona)
Une vue 3D en relief exagéré de la même zone (doc. NASA/JPL-Caltech.Univ. of Arizona)
Solander Point en fausses couleurs avec les strates que vise le rover. Celles-ci sont 10 fois plus épaisses que celles étudiées par Opportunity sur Cape York (doc. NASA/JPL-Caltech)
Zoom sur les strates de Solander. Pour mémoire l’impact qui crée un cratère retourne les couches géologiques à la périphérie. Ainsi dans le bourrelet circulaire qui constitue le rempart, les strates géologiques sont inversées les plus hautes étant les plus vieilles. (Doc. NASA/JPL-Caltech)
Une vue de Nobbys Head avant que le rover ne quitte Cape York (doc. NASA/JPL-Caltech)
Jusqu’à mi mai Opportunity travaillait sur Cape York. Lors de ces dernières opérations, il analysait une zone rocheuse pale « Espérance» au moyen de son analyseur à particules alpha APXS. L’analyse avait montré une composition élevée en aluminium et silice et faible en calcium et fer par rapport aux autres roches étudiées jusqu’à présent, ce qui indique la présence d’argile, signe d’une longue altération par l’eau et de plus par une eau non acide donc favorable à la vie. Cette zone avait été mise en évidence par l’instrument CRISM de Mars Reconnaissance Orbiter. C’était la première fois depuis son arrivée qu’Opportunity détectait des roches formées dans un environnement non acide. Solander devrait recéler des argiles en plus grande quantité.
Le roc Esperance6 présente une composition proche de la montmorillonite (doc. NASA/JPL-Caltech/Cornell/Max Planck Institute/University of Guelph)
Le point Esperance6 analysé par Opportunity avant son départ de Cape York (doc. NASA/JPL-Caltech)
Euh, le rover s’est posé en août 2012….
L’article concerne le rover Opportunity et pas le rover Curiosity qui s’est effectivement posé en août 2012.