Tous les articles par Alain Souchier

Comme prévu, à l’issue du colloque de la semaine dernière, le nombre de sites restant en lice pour l’atterrissage en 2021 du rover frère de Curiosity, a été réduit. Leur nombre est passé de huit à trois. Et les gagnants sont… les Columbia Hills du cratère Gusev (là où Spirit est tombé en panne, une zone de sources chaudes),  le cratère Jezero (site d’un ancien lac), et le Nord Est de Syrtis Major (une zone très ancienne). Voir l’article précédent concernant les caractéristiques de ces sites. La localisation des trois sites finalistes pour le rover 2020 (doc. NASA) Zoom sur les zones choisies (doc. NASA) Le lancement du rover 2020 est prévu en juillet 2020 par une Atlas 541 depuis la zone de lancement 41 au KSC en Floride. Ce rover sera équipé de nombreux instruments et doit aussi collecter des échantillons en prévisions d’une future mission de retour sur Terre de ceux-ci.  

 L’université d’Hawaï qui avait déjà organisé 4 simulations de séjour martien sur les pentes du volcan Mauna Lea, a lancé sa 5ème campagne de simulation HI-SEAS le 19 janvier. Lucie Poulet membre du conseil d’administration de l’association Planète Mars avait participé à HI-SEAS 2, une simulation de 4 mois, en 2014. Cyprien Verseux, membre de l’association Planète Mars, avait participé d’août 2015 à août 2016, à la précédente simulation HI-SEAS 4 d’une durée d’une année. HI-SEAS 5 est prévu pour une durée de 8 mois. L’équipage HI-SEAS 5 et l’habitat. De gauche à Droite et de haut en bas : Laura Lark, Ansley Barnard, Samuel Payler, Joshua Ehrlich, James Bevington et Brian Ramos. Les CVs des 6 membres d’équipage sont accessibles, en anglais, ici . (Doc. University of Hawaï/ Hi-SEAS) L’équipage HI-SEAS 5 avant son entrée dans le dôme (doc. University of Hawaï/ Hi-SEAS)   Une description de l’habitat, en anglais mais très illustrée est accessible ici. L’Université d’HawaÏ a publié (anglais) un communiqué de [...]

La journée du 12 février a été une journée « hors sim », consacrée aux derniers préparatifs. Dans la nuit du 11 au 12 les deux équipes MDRS 174 et 175 se sont partagées le Hab : 13 personnes dans l’habitat! L’équipage MDRS 174 a quitté la zone le dimanche matin. La journée a été consacrée à l’achèvement d’une section de tunnel coté Hab, partie du réseau de tunnels qui connecte les différents modules. Ces tunnels supposés pressurisés, si l’installation était réellement située sur Mars, dispensent du port du scaphandre pour passer d’un module à un autre. Shannon Ruppert qui est la responsable Mars Society de l’installation, a aussi initié l’équipe à la conduite des quads ou ATV (All Terrain Vehicles pour Véhicules Tous Terrains). L’équipe a également pu goûter à son premier repas de nourriture lyophilisée après avoir fait l’inventaire des réserves. Les détails de cette journée figurent ici. Le Hab sous un ciel gris vu du coté du sas technique. La serre est à gauche. (Doc. équipage MDRS 175) Installation [...]

L’équipage MDRS 175 est arrivé au Hab samedi 11 février. Les péripéties du voyage sont relatées ici. Déjeuner du samedi 11 février à Grand Junction avant de prendre la route pour Hanksville, la (toute petite) localité proche de la station MDRS (doc. équipage MDRS 175) Vers la MDRS (doc. équipage MDRS 175) Vers la MDRS (doc. équipage MDRS 175) L’équipe MDRS 174 à gauche accueille l’équipe MDRS 175 (doc. équipage MDRS 175) La configuration actuelle de l’installation MDRS (Mars Desert Research Station) de la Mars Society. A gauche, l’habitat, le « Hab », de 8 m de diamètre sur 2 niveaux et demi. A droite l’ensemble de l’installation avec la serre contre le Hab, le grand dôme du laboratoire et le petit dôme de l’observatoire astronomique. Les installations sont reliées par des tunnels supposés pressurisés qui dispensent du port du scaphandre pour se rendre dans les diverses installations. (Docs. TMS) Vue sous un autre angle de l’ensemble des installations MDRS de la Mars Society (doc. équipage Mars 160) Le [...]

Le 3ème workshop sur le choix des sites d’atterrissage du rover US 2020 se tient du 8 au 10 février à Monrovia en Californie.  L’objectif est de passer de huit sites à quatre voire moins. A suivre donc… Une vue d’artiste du rover 2020, qui devrai atterrir début 2021 sur un site encore à déterminer. On remarque que les roues sont différentes de celles de Curiosity qui supportent mal le roulage sur les pierres acérées du sol martien. (Doc. NASA/JPL-Caltech) C’est la sonde MRO et sa caméra HiRISE qui fournissent les principales informations qui permettent d’évaluer ces sites. Les images MRO et et analyses minérales effectuées servent aussi à élaborer les programmes de route des rovers Opportunity et Curiosity. MRO est aussi capable de sonder le sous sol avec son radar. 20 000 sondages ont été effectués et 8,8 millions de profils d’atmosphère (températures, nuages, poussières). Grâce aux images de cet orbiter, la NASA a déjà étudié 45 sites qui pourraient recevoir les premières missions humaines avec le [...]

Mis en orbite martienne en octobre dernier, ExoMars TGO, par une série de trois allumages de son moteur principal en janvier, a changé l’inclinaison de son orbite de 7° à 74°. L’orbite initiale quasi équatoriale avait pour but de placer l’atterrisseur Schiparelli sur une trajectoire le conduisant à se poser dans Meridiani Planum. Les mises à feu du moteur ont eu lieu les 19, 23 et 27 janvier.  Un ajustement final a été réalisé le 3 février pour descendre le périastre de 250 à 210 km. Le plan d’orbite à 74° conduit TGO à pouvoir observer toute l’atmosphère de Mars à la recherche des gaz présents en faible quantité (méthane, vapeur d’eau, oxydes d’azote, acétylène). TGO pourra détecter l’eau ou la glace en sous sol et, bien sûr, est doté de caméras. Les orbites décrites par TGO dans sa première année autour de Mars sont explicitées dans la vidéo suivante. Le grand changement de plan intervient à partir de 1mn 05s. C’est à l’apoastre, quand la vitesse est la plus faible, qu’il est le plus économique [...]