Le 3ème workshop sur le choix des sites d’atterrissage du rover US 2020 se tient du 8 au 10 février à Monrovia en Californie. L’objectif est de passer de huit sites à quatre voire moins. A suivre donc…
Une vue d’artiste du rover 2020, qui devrai atterrir début 2021 sur un site encore à déterminer. On remarque que les roues sont différentes de celles de Curiosity qui supportent mal le roulage sur les pierres acérées du sol martien. (Doc. NASA/JPL-Caltech)
C’est la sonde MRO et sa caméra HiRISE qui fournissent les principales informations qui permettent d’évaluer ces sites. Les images MRO et et analyses minérales effectuées servent aussi à élaborer les programmes de route des rovers Opportunity et Curiosity. MRO est aussi capable de sonder le sous sol avec son radar. 20 000 sondages ont été effectués et 8,8 millions de profils d’atmosphère (températures, nuages, poussières). Grâce aux images de cet orbiter, la NASA a déjà étudié 45 sites qui pourraient recevoir les premières missions humaines avec le maximum de zones intéressants à visiter dans un rayon de 100 km. MRO a transmis à ce jour, depuis 2006 et en 50 000 orbites, 300 terabits d’informations comportant 224 000 images, soit plus que toutes les autres missions d’exploration combinées. Les images couvrent 99% de la surface de Mars avec 1/5 éme de cette surface couverte deux fois ce qui permet des vues 3D. 2,8% de la surface de la planète a été couverte avec la résolution maximale. Quelques images HiRISE récemment publiées figurent ci-dessous.
Image gif animée montrant l’évolution d’une zone avec un impact récent entre le 31 mars 2007 (image avec grande tache foncée) et le 2 avril 2012. L’impact s’est produit entre septembre 2005 et février 2006. L’image couvre 1,6 km de large, à 7° de latitude Nord et 248° de longitude EST. La zone est située entre les volcans Asraeus Mons et Pavonis Mons. On voit que les anciens astronomes n’avaient pas tort quand ils détectaient des évolutions des taches sombres martiennes ! (Doc. NASA/JPL-Caltech/Univ.of Arizona)
Un cratère de 9 km et son élévation centrale. Cette élévation centrale est un rebond du sol qui s produit après l’impact et fait remonter à le surface des roches anciennes qui sont intéressantes à étudier. (doc. NASA/JPL-Caltech/Univ.of Arizona)
Détail du centre de l’image précédente : une partie de l’élévation centrale (doc. NASA/JPL-Caltech/Univ.of Arizona)
De très belles ravines par 50,4° de latitude Sud et 329° de longitude. Une ravine se compose normalement en haut d’un bassin d’alimentation, au milieu d’un chenal d’écoulement et en bas d’un éventail alluvionnaire. L’absence d’éventail alluvionnaire est interprétée ici comme indiquant que les vallées se sont formées avant que le vent ne recouvre les éventails. (Doc. NASA/JPL-Caltech)
Croissance d’une petite structure « araignée » martienne vue par HiRISE. L’évolution est liée à la sublimation (passage direct à l’état vapeur) de la glace de CO2 déposée l’hiver qui crée des fissures chargées des poussières provenant des couches sous jacentes. L’mage couvre 196 m de coté et a été prise par 70° de latitude Sud et 178° de longitude Est. Les trois images datent du 5 août 2009, du 9 août 2011 et du 25 mai 2015. (Doc. NASA/JPL-Caltech/Univ.of Arizona)
Lever du jour sur le cratère Gale où opère Curiosity (au dessus du point blanc) doc. NASA/JPL-Caltech/Univ.of Arizona)
Les résultats issus des observations MRO :
-une grande variété des anciens environnements avec de l’eau, dont de nombreux apparemment « vivables »
-Assez de gaz carbonique dans la calotte polaire Sud pour doubler la pression atmosphérique en cas de relâchement dans l’atmosphère
-De nombreux phénomènes dynamiques (tempêtes de poussière, dunes en mouvement, avalanches, ravines en création, cratères d’impact récents
-Réserves de glace souterraines y compris avec glaciers enterrés (glaciers rocheux)
-Ecoulements (suintements ?) d’eau salée se manifestant par des trainées foncées évolutives
-Jeunesse de la calotte polaire Nord qui n’aurait que 5 millions d’années
-Grandes tempêtes de poussière selon trois configurations différentes qui se succèdent
Signalons que le site HiRISE de l’université de l’Arizona possède des pages en français.