Deux facteurs environnementaux des transferts interplanétaires sont généralement mis en exergue par les sceptiques : les rayonnements ionisants et l’apesanteur.
Concernant les rayonnements ionisants, Elon Musk a déjà répondu en indiquant qu’il fallait viser une durée de transfert de 3 mois, et non pas de 6 comme on l’envisage habituellement (pour des raisons de limitation de performance des lanceurs). Les calculs montrent qu’avec un MCT de 15 m de diamètre et de près de 10000 T de masse au décollage c’est possible, moyennant un lancement double (véhicule opérationnel plus ravitailleur en orbite terrestre). Du coup la dose provenant du rayonnement cosmique est divisée par 2 et ramenée au voisinage de ce qu’endurent les astronautes pendant leurs séjours de routine de 6 mois à bord de la station spatiale (le danger propre aux événements solaires sera géré par la présence à bord d’un lieu garni de réservoirs d’eau ou de polyéthylène, où devront se réfugier les passagers pendant le paroxysme).
Concernant l’apesanteur, pourquoi ne pas adopter le principe de la gravité artificielle par force centrifuge, déjà proposée par Robert Zubrin dans le projet Mars Direct ? En effet, conçu comme un transporteur de masse pour la colonisation, le MCT ne voyagera pas seul. On peut donc imaginer de relier une paire de ces vaisseaux et de les mettre en rotation. A 2 tours / minute une séparation de 170 m des deux centres de masse serait suffisante pour recréer la pesanteur martienne. De quoi alléger la fastidieuse charge des 2 heures de gymnastique quotidiennes !
Le clip de 30 s ci-dessous donne une idée de la chose en temps réel (une rotation compète).