Virage radical concernant la technologie de réalisation des structures géantes du vaisseau. SpaceX a misé lourdement sur une structure en composite carbone, une technologie largement appliquée dans l’aéronautique, en tentant de l’adapter aux conditions particulières du projet (températures cryogéniques en présence des ergols et hautes températures en phases de rentrée atmosphériques). Or, Elon Musk vient d’annoncer qu’ils avaient abandonné cette voie et opté pour des structures en SX300, un acier inoxydable réfractaire allié de nickel du type « Single Crystal Ni-based alloy » (une nuance dénommée SX500 a par ailleurs été développée par SpaceX elle-même pour les moteurs Raptor).
Le matériau composite et son indispensable protection thermique n’auraient pas la capacité de résistance suffisante pour envisager une réutilisation sans avoir à regarnir (changer ?) la protection thermique. Avec l’acier réfractaire, la peau du vaisseau ne sera pas peinte, mais polie comme un miroir, de façon à maximiser le rayonnement de la chaleur. Ce qui conférera au vaisseau un éclat métallique brillant, qui promet d’être spectaculaire !
Elon Musk prévoit de commencer dès avril prochain les essais d’atterrissage (Hopper) de ce premier prototype, propulsé par trois moteurs Raptor « bons pour vol », sur leur site du Texas. Mais l’expérience montre que SpaceX respecte rarement les échéances-choc annoncées… A suivre…
j’ai beaucoup de considérations pour richard , mon interlocuteur très apprécié lorsque j’étais responsable de la R et T au CNES à la DLA et de la protection thermique d’Hermès mais malheureusement je ne peux suivre ce genre d’infos en provenance de SPACE X , très journalistiques et très éloignées de la réalité scientifique .
JC CRETENET Docteur ès sciences physiques
Bonjour
j’ai répondu personnellement à mon ancien collègue. En lui joignant en particulier une épaisse présentation technique du fondeur créateur de cet acier, la société QuesTek Innovations, qui prouve que cette nuance existe bien ; elle a été développée récemment (2015) pour les turbines aéronautiques.