MarCO-A and MarCO-B, ces deux microsatellites conçus sur le modèle aujourd’hui largement répandu du « CubSat », à base de modules cubiques de 10 cm, viennent de brillamment démontrer qu’il était possible de monter des opérations aussi ambitieuses qu’une mission interplanétaire avec des moyens modestes. Au- delà de son retentissement, ce succès devrait encourager nombre d’acteurs (en particulier universitaires) à se lancer dans ce type d’aventure, malgré des moyens limités, et élargir encore le spectre des développements technologiques et des découvertes scientifiques.
doc.NASA
Voyageant avec InSight, ils ont en effet, après avoir surmonté le stress du lancement et de la croisière de sept mois dans l’espace, réussi à relayer vers la Terre les données générées par l’atterrisseur durant sa phase de descente. Ils testaient ainsi l’idée d’une retransmission immédiate de ces précieuses données (à part le délai de 8 minutes imposé par la vitesse des signaux radio), à comparer à la solution « traditionnelle » consistant à mettre à contribution les sondes présentes en orbite de Mars, qui n’étaient pas en mesure de remplir ce rôle en totalité du fait de leurs positions orbitales.
Ces pionniers n’emportaient pas d’expériences scientifiques à proprement parler ; néanmoins il a été possible de mener avec MarCO-A une expérience d’occultation des signaux radio par l’atmosphère martienne. Par ailleurs, MarCO-B a réussi à prendre et retransmettre des photos lors de son survol de la Planète rouge.
Une réussite qui fera moins de bruit que celle qu’on souhaite à InSight dans le déploiement et l’exploitation de son excptionnelle instrumentation. Il faudra au moins plusieurs semaines avant d’être fixés.