La planète Mars était à l’honneur lors du festival d’astronomie de Fleurance du 6 au 12 août.
Le chercheur Sylvain Bouley (GEOPS, CNRS, IMCCE) y a présenté en particulier “Le nouveau visage de Mars” . En début d’année, la revue Nature avait publié un article cosigné par Sylvain Bouley et un groupe de chercheurs, qui démontrait que l’axe de rotation de Mars avait basculé d’environ 20 à 25°, il y a 3,3 milliards d’années en raison du déséquilibre crée par les épanchements de lave de la région de Tharsis.
L’association Planète Mars avait rencontré Sylvain Bouley lors du congrès de planétologie “European Planetary Congress” tenu à Nantes du 27 septembre au 2 octobre 2015. Sylvain avait essayé le scaphandre de simulation APM élaboré par Armande Zamora et Patrick Sibon, membres de l’association, et pu constater l’intérêt qu’il suscitait chez les jeunes scolaires visitant l’exposition associée au congrès.
Sylvain Bouley en scaphandre APM devant le palais des congrès de Nantes le 1er octobre 2015, suscitant l’intérêt d’une classe en visite (doc. A. Souchier)
A la suite de cette expérience Sylvain Bouley avait demandé à APM la réalisation d’un scaphandre destiné à des fins médiatiques et en particulier à des actions dans les hôpitaux en faveur des enfants malades. Le scaphandre élaboré également par Armande Zamora et Patrick Sibon (après l’enveloppe extérieure du scaphandre de simulation Gandolfi 2 de la Comex) a vu son utilisation inaugurale à l’occasion du festival d’astronomie de Fleurance. Quelques images sont disponibles .
Rappelons que l’on peut distinguer trois types de scaphandres:
– Ceux destinés à un usage de communication ou médiatique du type de celui mentionné dans cet article ou de ceux des films de science fiction comme “Seul sur Mars”. Pour ceux-ci l’aspect extérieur et le confort sont privilégiés et le niveau technologique est faible.
-Ceux destinés aux simulations sur Terre (ou sous l’eau) dont l’objectif est de handicaper l’opérateur comme s’il opérait sur une autre planète. La complexité technologique est très variable. Certains comme Aouda de l’ÖWF ou Gandolfi de la Comex comportent des dispositifs articulés internes qui recréent les efforts de pression qu’un astronaute doit combattre pour faire des mouvement dans un vrai scaphandre pressurisé. Les mesures effectuées sur le cobaye et dans le scaphandre sont aussi de niveau et complexité très variable selon les modèles. L’inconvénient d’un scaphandre de simulation complexe est son poids qui peut monter à plusieurs dizaines de kg alors que pour représenter correctement dans les simulations sur terre le poids d’un astronaute sur Mars, il faut se limiter à une quinzaine de kg. Les scaphandres de simulation peuvent être moins beaux que les scaphandres à usage médiatique!
-Les “vrais” scaphandres pressurisés, fournissant l’oxygène, traitant le CO2, assurant le contrôle thermique et dont le poids est d’environ 100 kg.