Communiqué de Presse NASA 2011/202 du 6 jt 2011; Guy Webster
Traduction & Commentaire de Pierre Brisson
Le prochain rover de la NASA atterrira soit à côté d’un ancien delta fluvial, soit à côté d’une montagne de strates géologiques empilées. Ces emplacements séduisants (cratère Eberswalde et cratère Gale) sont les deux finalistes retenus comme sites d’atterrissage de MSL (Mars Science Laboratory).
Le delta fluvial du cratère Eberswalde à gauche et la montagne du cratère Gale à droite (doc.NASA)
La position des deux sites d’atterrissage sur Mars et l’emplacement des atterrissages précédents réussis (doc. NASA/JPL)
Le choix définitif est prévu ce mois-ci. Le vaisseau de la mission, y compris le rover « Curiosity », est en préparation pour un lancement dans la fenêtre du 25 novembre au18 décembre 2011.
En tant que site lacustre où une rivière se jetait autrefois et aujourd’hui présentant toujours des indications de présence d’argile, le cratère Eberswalde offre la possibilité d’utiliser les connaissances accumulées par les géologues de l’industrie pétrolière pour rechercher où trouver dans un delta, des concentrations de roches résultant de la chimie du carbone, ingrédient essentiel pour la vie.
La localisation du delta fluvial dans le cratère Eberswalde (doc. NASA/JPL/ Malin Space Science Systems)
L’autre option, la montagne à l’intérieur du cratère Gale, offrirait la possibilité au rover d’étudier la transition entre les environnements qui ont produit les dépôts d’argile près de la base de la montagne et ceux qui plus tard, ont produit des dépôts de sulfate, à mi-pente (voir en particulier https://www.planete-mars.com/plongee-3d-dans-le-cratere-gale/)
La zone visée pour l’atterrissage dans le cratère Gale (doc. NASA)
Le vaisseau spatial arrivera sur Mars en août 2012. Les chercheurs utiliseront les 10 instruments scientifiques du rover pendant les deux années suivantes pour déterminer si la zone d’atterrissage a jamais offert des conditions environnementales favorables à la vie microbienne.
Commentaire : nous regrettons le rejet de la candidature de l’estuaire de la Mawrth Vallis défendue par Jean-Pierre Bibring. Les plateaux situés de part et d’autres du lit de cette rivière (qui débouche dans les grandes plaines du Nord), relativement accessibles, présentent une forte diversité de roches hydratées, y compris des argiles. Voir en particulier https://www.planete-mars.com/les-argiles-de-mawrth-vallis/
Les argiles (en bleu) de Mawrth Vallis : pour une autre fois ? (doc. ESA/OMEGA/HSRC)