La revue Science a publié ce 2 juin le papier d’une équipe de chercheurs (1) qui établit sur la base d’informations recueillies par le laboratoire mobile Curiosity, que l’eau du lac ayant occupé par intermittence mais pendant une très longue période le fond du cratère Gale au lieu-dit « Murray formation » (« Mf »), a été très sensiblement oxydée par de l’oxygène atmosphérique. Une représentation d’un épisode lacustre dans le cratère Gale, l’eau provenant de la vallée Peace qui, au Nord, entaille le rempart du cratère. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS) Cette oxydation se manifeste par la présence (« faciès »), d’une part, d’hématite (Fe2O3) et de phyllosilicates (silicates combinés à des oxydes métalliques et disposés en feuilles, une sorte d’argile) dans des boues pétrifiées (« mudstone ») tout autour du lac, les plus grossières et, d’autre part, de magnétite (FeO·Fe2O3) et de silice (dioxyde de silicium, SiO2) dans les boues pétrifiées recouvrant le fond du lac, les plus fines. Cette oxydation [...]
Note de presse de la NASA du 30 mai 2017 Guy Webster (JPL), Laura Mullane (LANL), Laurie Cantillo / Dwayne Brown (NASA HQ) Traduction Pierre Brisson De pâles”halos” observés le long de fractures dans le socle rocheux du cratère Gale et analysés par le rover Curiosity, présentent un contenu en silice élevé ce qui exprime la présence d’eau liquide sur une longue période. Selon les termes de Jens Frydenvang, auteur principal d’un rapport sur ces résultats publiés dans Geophysical Research Letters le 30/05/2017(version finale): « La concentration de silice est très élevée au centre de ces halos. Ce que nous voyons, c’est que la silice semble avoir migré depuis un très vieux socle sédimentaire jusqu’à une couverture de roches plus jeunes ». Jens Frydenvang, de l’Université de Copenhague, est l’un des scientifiques de l’équipe du rover au LANL (Los Alamos National Laboratory). La NASA a fait atterrir Curiosity sur Mars en 2012 dans le but de déterminer si Mars a jamais offert des [...]
Cette image acquise par l’instrument HiRISE de la sonde US MRO montre des écoulements saisonniers le longs des pentes du canyon Valles Marineris. Ici, ces écoulements désignés RSL en anglais (Recurring Slope Lineae, lignes ou trainées récurrentes sur les pentes) sont localisées sur des pentes face à l’Est. Le phénomène s’active lors de la saison chaude. La trainée part, à l’origine d’une zone de rocs et on peut distinguer à l’extrémité basse un éventail alluvionnaire qui se construit probablement dans le temps. La résolution est de 20 cm par pixel. (Doc. NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona) Vue rapprochée en couleurs augmentées (doc. NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona) Exemple de zones rocheuses origine des traînées, même si certaines semblent partir de plus haut (doc. NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona) Une zone d’éventails alluvionnaires (doc. NASA/JPL-Caltech/Univ. of Arizona) L’image HiRISE complète d’où sont tirées (partie basse) les vues [...]
Opportunity est arrivé en haut de Perseverance valley. Les images publiées journellement par le JPL sur son site permettent de suivre l’approche fin avril début mai. Panorama Navcam au sol 4716 (30 avril) en direction du centre du cratère Endeavour vers l’Est. Le haut de Peseverance valley est indiqué par la flèche. (Doc. NASA/JPL-Caltech/Montage APM) Montage d’images Pancam au sol 4716 (30 avril) montrant le haut de Perseverance valley. (doc. NASA/JPL-Caltech/Montage APM) Panorama Navcam au sol 4718 (2 mai) en direction du Sud. Le haut de Peseverance valley est indiqué par la flèche. (Doc. NASA/JPL-Caltech/Montage APM) Opportunity a bien roulé ces derniers jours pour atteindre le haut de la vallée. Ce montage d’images Navcam du sol 4719 (3 mai) montre ses traces. Rappelons que, depuis une défaillance de l’une de ses roues avant, le véhicule effectue maintenant tous ses trajets en marche arrière. Cela n’a pas de conséquences excepté que si l’on veut regarder ce [...]
Quand ils arriveront sur Mars, les astronautes ne manqueront pas d’eau ! Une recherche publiée récemment dans les Geophysical Research Letters par Cassie Stuurman (Institute of Geophysics, University of Texas) et al. analyse des données recueillies par SHARAD, le radar embarqué par Mars Reconnaissance Orbiter, pour pénétrer le sous-sol immédiat de Mars. Figure 1 du document de recherche.L’image du haut montre la surface de la couche de glace souterraine (1 million de km2). l’image du bas montre la surface sondée par SHARAD (375.000 km2). Il en ressort que sur les bords d’Utopia Planitia, dans les Basses Terre du Nord, tout près des Hautes Terres du Sud, à des latitudes moyennes (40° à 50° de latitude Nord) se trouve un énorme inlandsis de glace d’eau, d’au moins 14300 km3 étendus sur 375000 km2 (épaisseur de 80 à 170 mètres), sous une couche de régolite très fine, puisqu’elle ne devrait pas dépasser un à deux mètres. Il ne s’agit pas d’eau pure car elle est mélangée à de la poussière [...]