Le 22 mai, Curiosity avait atteint la zone de contact entre la formation claire Murray et les strates plus sombres de la formation Washboard après s’être détourné des pentes du Col Logan où il avait enregistré des taux de dérapage trop importants. Il a entrepris de passer plus à l’ouest dans un passage désigné Col Marias. Sur cette image Mastcam du 22 mai on voit le passage Marias et au loin le Mont Sharp. Les rocs A et B sont visibles sur les images suivantes qui montrent que le rover s’est engagé dans le passage. (Doc. NASA/JPL-Caltech/MSSS/montage et indications APM)
Montage d’images NavCam droite du 25 mai montrant que Curiosity a dépassé les rocs indiqués A et B sur l’image précédente (doc. NASA/JPL-Caltech/montage APM)
Montage d’images NavCam gauche du 25 mai (doc. NASA/JPL-Caltech/montage APM)
La montée vers Marias Pass vu par la FrontCam (doc. NASA/JPL-Caltech)
D’autre part le problème de réglage de focale de la caméra ChemCam a récemment été résolu. ChemCam est l’instrument qui envoie un flash laser sur des roches jusqu’à 8 m de distance. Ce flash laser volatilise une tout petite portion de la roche, et la lumière analysée par un spectroscope renseigne sur le composition de la roche. Un petit laser permettait de mesurer la distance à la roche avant le flash de haute puissance et de régler ainsi l’optique mais il est tombé en panne. Depuis plusieurs mois, une mesure exigeait une série d’images et analyses à différentes distances préréglées parmi lesquelles étaient sélectionné a posteriori les bonnes. Maintenant le nouveau logiciel chargé à bord effectue de lui-même les analyses de la série d’images pour déterminer le bon réglage de distance. ChemCam a été développé par le Los Alamos National Laboratory et par l’IRAP de Toulouse sous contrat CNES (Voir les sites français et anglais sur ChemCam).
Vue ChemCam d’un roc désigné Yellowjacket sur les pentes du col Logan, présentant des fines strates sédimentaires. Le champ couvre 6 cm et le roc était à 2,4 m du rover. L’image date du 15 mai. L’analyse a montré une composition proche du sol martien ce qui indiquerait une formation par déposition due aux vents. Des analyses conduites plus bas sur les pentes avaient au contraire montré une composition qui indiquait des dépôts au fond d’étendues d’eau.Doc. NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/IRAP/LPGNantes/CNRS/IAS