Lors d’une conférence de presse tenue le 3 décembre, le JPL a dressé le bilan de la séquence des premiers essais de l’ensemble des instruments d’analyse de terrain, menée sur le site appelé « Rocknest », un dépôt de poussière et de sable formé par les vents.
Pour mener à bien l’ensemble de ces « manips », Curiosity a dû rester un mois et demi sur ce site ; c’est que les responsables de la mission voulaient prendre toutes les précautions pour valider le bon fonctionnement des nombreux appareils, y compris les plus complexes à mettre en œuvre, c’est-à-dire ceux nécessitant le prélèvement, l’introduction et le conditionnement d’échantillons. Tout a fonctionné à la perfection et les performances atteintes sont conformes aux attentes. Curiosity est déclaré bon pour le service, il ne lui reste plus qu’à rejoindre la base du mont Sharp, point d’entrée de son véritable terrain d’exploration.
Traces des prélèvements. Une fine croûte apparaît en surface. (NASA/JPL)
Contrairement à ce que les déclarations enthousiastes (et prématurées) de John Grotzinger, scientifique du projet MSL, avaient laissé entendre, la moisson de données de cette séquence ne contient pas d’éléments stupéfiants, « dignes de rentrer dans les livres d’histoire » , même si l’un d’entre eux pourrait expliquer cette imprudente communication. En effet, au-delà de résultats complets et précis sur la minéralogie et la composition chimique du sol analysé, l’appareil SAM (Sample Analysis at Mars) a détecté la présence de composés organiques dans les gaz issus du chauffage à haute température des échantillons, en l’occurrence des composés chlorés du méthane… De la matière organique ! N’en fallait-il pas plus pour imaginer que Curiosity venait de faire une découverte majeure sur la trace d’une vie passée ou présente ?
En réalité, il n’est apparemment pas possible d’aller aussi loin, ou en tout cas les scientifiques ont dû juger que ces résultats demandaient confirmation. En effet, lors de la conférence de presse ils ont indiqué que si le chlore était bien d’origine martienne, il était possible que le carbone soit de provenance terrestre, résultant d’infimes pollutions laissées lors de la préparation de la sonde ; le revers de la médaille de l’extraordinaire sensibilité de détection de SAM ! Reste une question : Curiosity peut mesurer le ratio des isotopes des éléments qu’il détecte ; la quantité de carbone était-elle trop minime pour que puisse être mesuré le rapport C13/C12, un marqueur caractéristique des matières organiques d’origine biologique sur Terre ? Ou bien, là aussi, la NASA attend-elle d’autres relevés ?
Les mesures des mois à venir, sur les flancs de Sharp, en particulier dans les couches argileuses formées dans l’eau, apporteront des éléments bien plus nombreux et significatifs.
Patience et… bonne chance à la merveilleuse machine pour sa traversée de la plaine ayant permis son mémorable atterrissage…
Il y a énormément d ‘ article au sujet de cette découverte mais entre
un robot à 2,5 million de dollars qui perd des morceaux de plastique
ou un scientifique qui nous dit que pour la vie il ne suffit pas que du carbone que doit on croire , que la planète Terre se meurt pour cause de sur exploitation et qu ‘ il faut investir ailleurs seulement il n ‘ y auras pas de place pour tout le monde dans l ‘ arche de Noé ?
C ‘ est étrange comme l’ histoire se répète mais il faudra attendre soixante ans pour connaître la vérité.