Dans le cadre de l’Ecole Nationale Supérieure de Cognitique, six groupes de cinq étudiants ont participé à un TP sur le thème de la conduite d’un rover martien.
Trois des élèves prennent place dans un rover pressurisé simulé. A droite, à côté du rover, a été placé un véritable bras robotique, qui peut être commandé avec un écran tactile situé à l’intérieur du volume de simulation du rover. Il y a aussi un système de gestion de la pression (O2 et total) qui est géré par la personne située à droite du conducteur. Ces trois personnes sont en contact radio permanent avec un groupe de deux élèves situés dans une autre salle, un responsable et un géologue. Ils ont comme rôle de définir les objectifs de la mission et de guider les élèves présents dans le rover. Le problème fondamental était de communiquer sur cet objectif et ce guidage, sachant qu’ils disposaient chacun d’une carte du relief mais que celle-ci n’était pas facile à interpréter, sans échelle et sans référencement (pas de quadrillage et pas de coordonnées).
La zone représentant l’intérieur du rover (doc. J. M. Salotti)
Les élèves manipulaient un bras robotique comme celui du rover Curiosity (doc. NASA/JPL-Caltech)
Les résultats de la simulation ont été les suivants : les élèves du rover connaissaient leur position d’origine, mais se trompaient largement sur les distances qu’ils parcouraient, (distances qui étaient surévaluées) et ne parvenaient pas à aller là où « Mission Control » leur demandait d’aller. Cela illustrait parfaitement une mauvaise « conscience de situation » et la difficulté à « partager les représentations ». Chaque élève était observé par un ou plusieurs autres élèves. Et lors du débriefing, une description du comportement était donnée.
L’exercice est amené à se développer. Déjà de très nombreux points d’amélioration sont envisagés, en donnant par exemple les moyens à l’enseignant d’introduire un problème au moment qu’il juge opportun. Mais dans l’ensemble, cette opération est déjà un succès.
Voir aussi le blog martien de Jean-Marc Salotti