Dans le cadre de son programme de recherche TRP, l’agence spatiale Européenne a financé une équipe internationale pour mettre au point, en un programme court de 8 mois, un système de reconnaissance de terrain capable d’assurer un atterrissage dans la zone la moins accidentée d’un sol planétaire. Le projet a rassemblé des équipes d’Airbus Defense and Space de Brême, du Centre Allemand de Recherche sur l’Intelligence artificielle, de la compagnie portugaise Spin.Works et de l’université de technologie de Poznan en Pologne. La démarche à consister à reprendre le scénario général d’atterrissage démontré par Curiosity mais en remplaçant la plateforme fusée par un quadricoptère. Pour le reste la ressemblance était grande avec le mode d’atterrissage de Curiosity, le quadricoptère se stabilisant à 10 m du sol et descendant un rover suspendu au bout d’un câble de 5 m, l’atterrissage ayant lieu par descente finale lente du quadricoptère. L’objectif n’était pas de démontrer un quadricoptère martien (qui pourrait toutefois fonctionner avec une vitesse de rotation des pales 5 fois supérieure) mais un système de reconnaissance visuelle pour éviter les zones accidentées, complété par une détection laser de distance. Un terrain martien de 40 m sur 40 m avait été reconstitué sur le très ancien centre d’essai de moteurs fusées de Trauen. Le véhicule avait reçu le surnom de dropship que l’on pourrait traduire par vaisseau de dépose.
Le quadricoptère « dropship » et son rover suspendu (doc. Airbus D&S)
Voir l’article dropship sur site ESA en anglais et en particulier la vidéo du vol
Le Dropship à proximité du terrain martien simulé du centre de Trauen (doc. ESA)
Le Dropship au-dessus du terrain avec un observateur en arrière plan, vus par un autre drone (doc. ESA)
Début de descente du rover (doc. ESA)
Le rover quelques instants avant l’atterrissage (doc. ESA)