L’AGEPAC qui regroupe les Elèves Pilote de Ligne diplômés de la formation ENAC, avait organisé cette année son assemblée générale le 24 juin dans l’auditorium Roland Garros du Musée de l’Air et de l’Espace pendant le salon du Bourget. Deux conférences étaient au programme. La première, de Brigitte Goddard, médecin de l’astronaute Thomas Pesquet, traitait de la mission Proxima de ce dernier à bord de l’ISS mais comportait aussi un volet de réflexion sur les futures missions martiennes.
La deuxième conférence, sur l’exploration de Mars, avait été demandée à « Planète Mars ». La conférence est disponible ici:
2017.190 L’exploration de Mars – Le Bourget
Photo de groupe devant la planche de conclusion de l’exposé APM: « L’homme une espèce multiplanétaire ? »
Le samedi 24 juin était l’un des trois jours d’ouverture au public du salon
Le CNES avait misé sur le futur avec une façade à l’image du vaisseau spatial (et temporel) de Valérian et Laureline, avec, néanmoins, sur le coté droit, un vestige archéologique d’un lointain passé: le rover 2020, frère de Curiosity. Toutes les vidéos diffusées dans le pavillon CNES à l’occasion du salon du Bourget sont disponibles ici.
Maquette à l’échelle 1 du rover 2020 à l’entrée d’une salle où le public peut voir des images de Mars en 3D. Un observateur attentif verra que les roues du rover 2020 sont différentes de celles de Curiosity qui ont présenté un taux de détérioration trop rapide.
Les instruments scientifiques du rover 2020. La SuperCam comporte une forte participation française. (Doc. NASA/JPL-Caltech)
A l’intérieur du pavillon CNES une maquette de la sonde InSigth dont le lancement a été reporté de 2016 à 2018. Lors du salon de 2015 une maquette échelle 1 avait été exposée par le CNES. A l’occasion du salon, le président du CNES à de nouveau exprimé l’importance de l’objectif Mars pour l’agence spatiale française. (Doc. D. Valentian)
A l’entrée du pavillon de l’agence spatiale européenne ESA, le visiteur est accueilli par un panorama des missions d’exploration futures prévues par l’agence.
La maquette du rover ExoMars 2020 (échelle 1/4) figure à coté d’un écran vidéo expliquant la mission
L’étui noir contient le dispositif de forage qui va permettre au rover de prélever des échantillons jusqu’à deux mètres de profondeur, au delà de la limite de stérilisation du sol par les rayons cosmiques sur de très longues durées.
Les échantillons prélevés font ensuite l’objet d’analyse dans un système complexe dont le fonctionnement était expliqué sur le stand OHB lors du précédent salon de 2015.
ExoMars TGO en orbite autour de Mars depuis l’automne 2016
Et, bien sûr, l’exposition ESA rappelle que l’Europe développe le module de service du vaisseau Orion qui permettra les première missions depuis Apollo au delà de l’orbite terrestre basse et qui devrait permettre le retour sur Terre des explorateurs martiens.
Sur le stand du DLR, l’agence spatiale allemande est présenté l’atterrisseur Mascot, fruit d’une coopération avec le CNES qui sera déposé sur l’astéroïde Ryugu lors de l’été 2018 par la sonde japonaise Hayabusa 2. D’une masse de 10 kg, ce petit atterrisseur possède un bras pivotant interne qui lui permet de se retourner et de faire des bonds pour se déplacer à la surface de l’astéroïde.Une technologie certainement applicable à l’exploration de Phobos, la mission Philae sur la comète Churyumov Gerasimenko ayant déjà beaucoup contribué à l’apprentissage des opérations sur un corps à pesanteur extrêmement faible. L’Agence Spatiale Européenne étudie en particulier une mission Phootprint de retour d’échantillons de Phobos en coopération avec la Russie.
Le Luxembourg s’intéresse à l‘exploitation des astéroïdes. Cette exploitation pourrait constituer un volet d’une future économie martienne.
Sur le stand de l’Ukraine, à coté des lanceurs Antares et Sea Launch, est présentée une maquette du lanceur lourd Mayak 33 4T d’une capacité de 70 t en orbite basse. Mais ce projet est affiché depuis maintenant 4 ans.
(Docs. A. Souchier sauf mention contraire)